RABIAH (la réécriture)

11- « la tempête »

                                 🥀

TW: Scène à caractères sexuelles

                                                          RABIAH

Je ne savais plus combien de temps étaient passés depuis que Sylvie m'avait demander de rester assis sur ce lit à l'attendre. J'étais fatiguée physiquement et mentalement. Tout était allé si vite. À quel moment le plat avait pu être salé? Je l'avais gouté moi même. Je n'étais pas folle.

Ce Amir, je le détestais tellement. Rien que de penser aux expressions de son visage me retournait l'estomac. Je le haïssais du plus profond de mon âme.

J'avais peur que Sylvie me renvoie mais elle m'avait simplement demandé de l'attendre dans sa chambre. Elle avait quelques choses à me dire. Je n'avais pas répliqué. Tout ce que je voulais c'était rester travailler. Qui sait où est-ce que j'aurais pu trouver ce genre de travail si bien payé.

Mes pieds nus tapaient frénétiquement contre le carrelage. Je ne savais pas s'il était l'heure de la prière et je ne pouvais pas non plus sortir d'ici. Pourtant, il le fallait.

Je me levai avec prudence avant de me diriger vers la porte. Mes paumes entrèrent en contact avec le loquet glacé. J'exerçais une pression quand soudainement la porte s'ouvrît sur mon visage. Je reculais de quelques pas.

Ma main toucha ma joue pour m'assurer que je n'étais pas entrain de rêver, que c'était bien réelle. Je clignais des yeux mais ce cauchemar ne disparaissait pas.

Sylvie en petite tenue, très petite tenue qui semblait empêcher la circulation de son sang au bras d'un homme torse nu se dévorant la bouche sous mes yeux.

J'étais paralysée. Mes membres ne répondaient plus.

__ A...attends, la repousse cet homme en me toisant. C'est qui elle?

Sylvie ne me lança même pas un regard et continuai de nouveau à laver la bouche de ce type.

__ Une future récompense si tu fais les choses bien, murmura t-elle.

Mes sens furent en alertes. Je criais intérieurement à mon corps de bouger mais tout semblait me paralyser. Le regard rempli de haine de Sylvie, sa tenue, les gémissements répugnants de ce type, la scène à laquelle j'assistais, tout semblait être un rêve éveillé. Un rêve jusqu'à ce je vis Sylvie nous enfermer à l'intérieur, jetant la clé au fin fond de son placard.

__ m...m...m...

Ma langue semblait avoir été coupé . J'entendais mon cœur tambouriner dans ma poitrine. Mes pas m'obéissaient enfin, je reculais. Elle me regardait. Je reculais. Elle me regardait. Je reculais.

__ Si tu daignes encore bouger d'un millimètre, je lui demande de te violer tout de suite et devant moi. Crois-moi ce sera la première d'une longue série.

__ Tu ferais ça ? Rétorque l'autre.

Je me collai au mur, clignant plusieurs fois des yeux. Peut-être que j'avais raison et que c'était simplement un mauvais rêve.

__ Je pourrais la toucher?

Le regard de Sylvie me sondait. Son regard me brûlait vive.