Élémentaires - Tome 1 - Artémis Storm [arrêtée au chapitre 21, désolée !]

Extrait / Teaser

Bonjour ! Je sais que vous aimez beaucoup cette histoire et comme je veux vous faire plaisir, je vous mets un petit extrait du chapitre 1 que j'ai réécrit ! Bonne lecture ! :D

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Le cerveau a la très belle capacité de protéger notre esprit des mauvaises pensées. Le déni et l'oubli sont les grands protecteurs de l'humanité face au danger. Alors la question se pose : peut-on faire confiance à notre cerveau ? Et par extension, peut-on se faire réellement confiance ? Les souvenirs que l'on pense avoir sont déformés par nos émotions au fil de notre vie. Qu'est-ce qui est vrai au final ? Peut-être rien, mais c'est notre vérité propre, unique.

« Sais-tu pourquoi tu es ici ? »

Une voix résonne étrangement dans la tête d'Artémis. Elle ne voit rien, le néant l'entoure. Cette voix d'homme, grave, sérieuse, elle ne la connaît pas. Elle est désorientée. Où est-elle ? Est-ce donc cela la mort ? Être conscient que rien ne nous entoure, vivre pour l'éternité dans le noir et le vide ? Entendre les voix des vivants qui sont autour ?

« Artémis, je sais que c'est dur mais il faut que tu m'écoutes ».

La voix n'émet aucun tremblement, elle est solide dans l'obscurité. De vifs flashs déforment les ténèbres. Un cri déchire le silence de son esprit. Son cri. Pourquoi crie-t-elle ? Le cerveau a l'incroyable capacité de protéger, oui, mais cette protection n'est pas parfaite.

La jeune fille sort de son mutisme : « Pourquoi je crie ? » réfléchit-elle à voix haute, pensant être seule dans son néant.

« Ce que tu as vécu est terrible, et je suis là pour t'aider », continue la voix calme.

Les flashs sont de plus en plus rapides. Une rue, des gens, un coup de téléphone, la mer, des cris, des blessures, du sang, rien. « Vite, plus vite ! » pense-t-elle malgré elle. Son corps se rappelle, mais son esprit est bloqué.

« Artémis, tu dois m'écouter. Dans une semaine tu dois partir, c'est décidé et je n'ai pas le choix ».

Partir ? « Et si on partait ? Qu'en penses-tu ? » dit une voix qu'elle connaît bien.

Là, sous le poids des émotions qui rejaillissent, elle réussit à ouvrir ses yeux. Elle est dans un bureau, face à un homme très svelte, assis dans un grand fauteuil en cuir. Tout ici a l'air vieux : la tapisserie, les meubles en bois massif, les moulures au plafond, l'odeur de poussière...

« Artémis, je suis là pour t'aider ».

La jeune fille sent une drôle de sensation sur son visage, comme un liquide qui coule le long de sa joue. D'abord, elle s'imagine que c'est un cheveu qui s'est mal mis sur son visage mais non, son corps se rappelle, et elle pleure à chaudes larmes.

« Il t'aimait, ne l'oublie jamais ».