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soudain tu m'avais attirée dans les vagues. et peu importait si ta jolie robe blanche en ressortait trempée. tu nageais de toutes tes forces, loin de la côte, comme si tu la fuyais. de toi, je ne voyais plus que ta peau caramel, floue sous la mer. de quoi cherchais-tu à échapper ?

carmen ! hurlait ta mère depuis les rochers. et mon corps s'évanouissait entre les vagues, perdu dans l'écume. ton rire éclatait en un dernier écho avant de mourir au creux de mon oreille. dans tes bras et sur tes joues, il ne restait qu'une eau salée et amère.

et alors que tu tentais désespérément de t'accrocher à mon souvenir, c'était moi qui me souvenais. un an déjà depuis le dernier été.

t'étais la seule, carmen.
la seule qui pensais encore à moi.

carmenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant