2 | Fausse Rencontre.

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MAUD
10h29, 14 octobre 2022. État de Californie, États-Unis.

Le jours qui a suivie, je n'étais pas dans mon état habituelle. Je n'avais guerre le morale. Et pour être honnête, alors que d'habitude je suis totalement concentrée en cours, aujourd'hui je suis totalement perdu. Je ne sais pas de quoi parle le professeur. Je ne sais même pas dans quel cours je suis.

En plus de cela, je ne suis pas belle à regarder. Je ne l'ai jamais été. Mais particulièrement aujourd'hui s'en est plus épouvantable. J'ai les yeux gonflés et rouges. Mon nez est sans doute aussi rouge que ce matin et il est atrocement bouché que je me suis forcé à rajouter un paquet de mouchoir dans mon sac.

Hier a été sans doute une soirée effroyable. Je n'irais pas dire que c'était la plus effroyable mais j'irais dire qu'elle en faisait partie. Après avoir reçu ce dernier message, j'ai épouvantablement éclaté dans une sanglot grossier. Et pour ce qui a suivie, je ne sais réellement pas ce qui m'a pris mais j'étais dans une tristesse et dans une rage absolue que j'ai balancé mon téléphone contre le mur voisin. Heureusement, l'écran n'est pas fondu mais il est quand-même sacrément amocher. Je ne sais pas si je pourrais utiliser la caméra frontale à l'avenir. Et j'ai pleuré jusqu'à que mon coussin devient inondé avant de m'endormir à contre cœur.

Je le déteste.

Je déteste Jacob.

Il est le problème à tout ce chagrin.

Je n'ai rien dit de ce qui s'est passé durant la fête du nouvel an, ni même de son harcèlement jusqu'aujourd'hui. À vrai dire, je ne sais pas pourquoi je m'abstiens à garder cela secret. Mais tout ou tard – et je le sais – je devrai en parler avec mes parents, mais pas aujourd'hui.

Et quoiqu'il en soit, je ne trouve pas le courage.

Je me fais réveiller par la sonnerie annonçant la fin du cours. Je m'empare de mes affaires et quitte aussi vite que je le peux cette salle. Le couloirs est toujours bondé comme à son habitude. J'en profite de tout ce bazar pour me réfugier dans les toilettes de l'étage. J'ai une heure de libre et j'attendrais avec patience que personne rode dans les corridors pour marcher jusqu'à la cage d'escalier.

Une fois arriver devant celles-ci, j'entre. L'intérieur est vide. C'est la premier fois que j'entre dans les toilettes de cet étage. Généralement, je vais à celles du dernier étage. Elles sont constamment vides. Mais celles-ci, je les trouve étranges. Elles n'ont pas la même architecture que les autres.

Les cabines sont peintes d'un rouge sang foudroyant tandis que les lavabo, eux sont peints d'un noir matte. On se croirait en enfer, ici-même. Et pour accentuer se contraste, le sol est blanc. Tout le mur de gauche, derrière les lavabos, un gigantesque miroir trône toute la superficie du mur. Dans celui-ci, je peux entrevoir l'intérieur de chaque cabine.

Je m'approche des lavabos alors que je dépose mon sac de cours sur le plan. J'ouvre un des robinets et plonge mes mains dans l'eau glacée. Le miroir est presque imposant, flippant qu'il m'impose de me contempler dedans.

J'ai maigri. Mon visage est plus fin qu'autrefois. Mes lèvres paraissent inconsidérément plus volumineuses tandis mes joues sont plus creuses. En revanche ma nuit dernière ne m'a pas encore quitté. Des cernes profondes s'aperçoivent tout de même à travers la dose d'anticerne. Mon nez n'est pas aussi rouge qu'il ne l'était ce matin. Mes lèvres sont légèrement gonflées à force de mettre mordu la lèvre du bas. C'est peut-être pour ça que j'ai l'impression qu'elles sont volumineuses. Et pour couronner le tout, mes cheveux ne sont pas coiffés. Les gens pourront croire que je sors à peine du lit.

Love Choice (EN PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant