Acte 2 : Au Sein Du Peuple

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POV Hyunjin, ou Tommy, comme vous le souhaitez :

Je regardais mon supérieur s'éloigner de moi. Je ne comprenais réellement pas pourquoi il s'efforçait de m'appeler Tommy. Ce n'est absolument pas mon nom. Mais, j'ai eu beau lui expliquer, rien ne rentrait, il persistait à m'appeler ainsi.

Alors, j'ai abandonné. Vous savez, papa a toujours été borné sur les bords. Moi, je ne voulais pas me battre contre lui. Être proche de cet homme était un privilège. Je pouvais vivre dans un somptueux palais, être entouré de serviteurs et posséder tous les privilèges qu'il pouvait y avoir.

À présent, il venait de m'envoyer en quête d'accomplir mon destin ! Et, comme tout bon fils, je ne peux qu'accepter ses désirs, aussi égoïstes soient-ils.

J'ai été lâché dans un pays inconnu avec seule indication de devoir m'immiscer dans le bas peuple, abandonner temporairement mon titre afin de devenir officiellement un voyageur !

Le seul truc que monsieur Changbin m'a dit, c'est de trouver quelqu'un. Peut-être qu'au final, il voulait se débarrasser de moi ? Aucune idée en réalité. Ce n'était que le cadet de mes soucis à vrai dire.

Je m'avançais alors à mon tour dans les rues désertes de cette ville. Enfin, que dis-je déserte ? À peine pénétré les portes de cette cité que je vis un entassement d'être animé. Ils sont tous entassés tels les vêtements en trop que j'avais préalablement... mis dans... La valise... De mon papa...

...

Bon, pas grave, je ne les aimais pas de toute façon.

Ignorant les défunts tissus de soie que j'avais égarés, je décide de pénétrer entre les êtres vivants qui gesticulaient les uns contre les autres tout au long de ce qui semble être le couloir menant à la salle de réception... Version bas peuple, j'imagine.

Néanmoins, je ne peux que ressentir un dégoût me submerger à chaque contact physique qui, à mon échelle, me sont inévitables.

Plus j'avançais, plus je voyais les gens se retourner à mon passage.

Il faut dire que je n'ai vu que très peu de personnes vêtues d'une longue robe de soie, traînant élégamment une valise en velours.

C'est très certainement un bien inexistant pour ces misérables petits paysans qui portent tous les mêmes vêtements.

Si j'étais sans cœur, je pourrais presque leur dire qu'ils avaient tous la même tête.

De plus, j'avoue – peut-être – qu'il m'est quasiment venu à l'esprit que toute la cité avait la même mère, ce qui est totalement stupide voyons.

Que j'aime voir les regards se poser sur moi, m'admirer de toute ma beauté et se décaler afin de me laisser passer.

Probablement, pourrais-je même devenir le prince de ce royaume, qui sait même, le Roi de ces lieux illettrés.

Si je suis élu au suffrage universel direct, je promets d'investir sérieusement dans de nouveau mobilier et de... Refaire un peu la déco, qui en a vraiment besoin.

Je leur apporterai la connaissance ! Livrerait les secrets du royaume d'où je viens avec plaisir. Après tout, à partir de maintenant, je me fiche de son sort futile, ce n'est plus mon royaume alors, il n'est bon qu'à devenir un entrepôt de frites.

Maintenant que j'y pense, parler mets m'a ouvert l'appétit, allons donc voir ce que ces geuts de la cité ont de charmant à déjeuner.

Durant une trentaine de secondes, je me mis à la recherche peut-être d'un chic restaurant ou encore de caviar bien gras.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 19, 2023 ⏰

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Pʀɪɴᴄᴇ Eᴛ Cʜᴏ̂ᴍᴇᴜʀOù les histoires vivent. Découvrez maintenant