-Chapitre 10: Cross-

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Laelynn

Éros m'a rejoint dans la voiture alors que je me remettais de mes émotions

Ce corps sans vie et défiguré encré dans mon crâne
au point où même les yeux ouverts je peux le discerner me regarder sur le trottoir en face de moi.

Merde, qui sont ces gens assez fous pour battre comme ça le fils d'une mère ?

- Eh Laelynn ? Sa main passe devant mes yeux pour attirer mon attention alors que j'observais à nouveau le corps imaginaire devant moi.

Je me retourne vers lui le remerciant intérieurement de m'avoir réveillé de cette paralysie morbide.

- Oui tu me disais quoi ?

Il me juge du regard. Encore une fois.

Sérieusement à part me juger il sait faire quoi ?

Il me tend son téléphone sans me répondre bien sûr.

Je commence vraiment à le détester. Je veux dire plus que d'habitude.

Je regarde alors son téléphone pour y retrouver des photos de dossiers

- Il y a tout un carton rempli de dossier sur des personnes assassinés de la même manière.

Je l'observe et détourne mon regard vers les photos

- Il y a un dossier qu'ils ont rajouté. J'ai dû me cacher, c'était chaud. J'ai eu le temps de le prendre en photo avant de partir. C'est un jeune et c'est aussi la dernière victime trouvée.

Je le regarde à nouveau intrigué parce qu'il me raconte.

- Je parie qu'il s'appelait Michael .

Il m'observe d'un air à me crier que j'ai eu bon.

- Comment...?

- Comment je sais ? J'étais sa fiancée il y a encore quelques minutes. Le pauvre sa vraie fiancée n'est même pas venue le voir, ses parents ne la connaissaient même pas.

Bon ça m'a plutôt aidé pour le coup.

- Attends tu as vu une des victimes du salaud qu'on doit chopper ?

-Ouais et crois- moi j'aurais aimé ne pas voir. Je suis prête pour avoir des nuits de cauchemar.

Je dis ça sur le ton de la rigolade mais c'est loin d'être une simple vanne, c'est un fait. Il me hante déjà.

- Ouais bah tu n'es pas prête pour le reste.

Comment ça ?

- Il utilise le même processus à chaque fois. Ils sont battus puis ils sont aussi poignardés, parfois égorgés ou même démembrés. Mais ils ont à chaque fois la même marque marquée au fer rouge.

Il s'approche de moi pour attraper ma main afin de tourner le téléphone vers lui. Il cherche une photo et quand il la retrouve, il retourne à nouveau le téléphone vers moi.

- Cette marque. Dit-il en pointant du doigt le téléphone afin que je me concentre sur l'objet et pas sur son visage qui m'a perturbé pendant une minute.

J'observe la photo après avoir repris mes esprits.

C'est seulement une croix. Certaines victimes la sur le torse d'autre sur le cou ou encore en bas du dos.

- Mais pourquoi la police ne fait rien. Ça prouve que c'est un tueur en série qui fait ça ?

Il me regarde avec des yeux tristes puis hausse seulement les épaules.

AuroreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant