Le 13 novembre 2010, à Chicago, ma mère est décédée.
La nuit était tombée, ma mère venait de me bercer, je m'étais endormie, mais des cris venant du salon m'avaient réveillés.
J'avais descendu les escaliers et étais tombée nez à nez sur deux hommes masqués criant sur ma mère et mon père
- Maman ? J'avais osé dire avec une voix tremblante
Ma mère s'était retournée vers moi
Je savais à son regard que je ne devais pas être ici et que cette situation n'était pas normale
- Laelynn remonte dans ta chambre ma chérie
Tous les yeux étaient braqués sur moi et avant que je n'aie eu le temps de faire quoi que ce soit
Me cacher ou écouter ma mère et remonter dans ma chambre
L'homme en face de moi avait sorti une arme et la pointer sur moi
- Le fric ou je la tue sur le champ
Mes yeux se remplissaient de larmes
Ma mère suppliait de me laisser en dehors de cette histoire
Je me rappelle
Je me rappelle d'elle
Ses cheveux bruns un peu emmêler
Elle avait des jolies boucles que j'enviais tellement à cet âge
Elle était en chemise de nuit verte pâle
Cette chemise que j'adorais mettre, car elle était beaucoup trop grande pour moi ce qui la rendait agréable
Je me rappelle son visage
Cette nuit-là son sourire communicatif avait disparu
Seule la peur et les larmes étaient visible sur son visage
Mon père était à ma droite, il ne bougeait pas, il était inquiet, mais il n'avait pas peur, ma mère était à ma gauche
Ils me faisaient tous les deux dos
Je me rappelle toute cette scène dans tous ses détails
Car, pour moi, elle avait duré des heures
Ma mère hurlait sur mon père de donner le code pour que ces deux hommes puissent prendre l'argent
Mon père lui ne bougeait pas et refusait malgré les menaces
Le deuxième homme était en panique, il était juste à côté de moi et on aurait dit que lui aussi était une victime
Le bruit autour de moi était de plus en plus sourd
Mon regard passait de mon père à ma mère
Des larmes coulées sur mes joues
Et alors que mon père refusait pour la troisième fois de donner le code du coffre
Un son, le son de la balle qui quittait le fusil
Mon premier réflexe avait été de fermer les yeux
Tout le monde aurait eu ce réflexe
Qui voudrait regarder la mort en face ?
Ce bruit suivit par un long silence
J'avais toujours les yeux fermer, mais je ne ressentais aucune douleur
- Mais qu'est-ce que tu as fait Finn ?
- On se casse ! tout de suite ! Suivi par la porte qui claque
Je n'arrivais pas à ouvrir les yeux
Peur de voir une catastrophe juste devant moi
J'aurais préféré ne jamais les ouvrir
Ma mère était étendue devant moi, mon père a son chevet
Comme elle l'était avec moi quelques heures plus tôt pour m'endormir
Le sang coulé de son abdomen
Le vert pâle était devenu rouge écarlate
Mon père pleurait et essayait de la réveiller
Et moi, je suis resté sans bouger devant le corps sans vie de ma mère
Elle avait pris la balle à ma place
Elle s'était interposée sans se poser de question
Elle avait regardé la mort en face
- Qu'est-ce que tu as fait !? Laelynn qu'est-ce que tu as fait !?
Mon père me criait dessus, mais seulement des brins de voix venaient à moi
Il s'était lever et m'avait secoué
Mais mon corps refusait de faire un quelconque mouvement et ma voix d'émettre un moindre son
Je me souviens de la douleur qui a suivi quand j'ai dévalé les escaliers
La seule sensation que mon corps à accepter de me donner
Mon corps frappant chaque marche
Un coup sur la tête puis le troue noir
Je m'étais réveillée en bas des escaliers dans le garage
Je ne pouvais pas bouger et la seule chose que je pouvais apercevoir était le lever du soleil par la petite fenêtre du garage. L'Aurore.
VOUS LISEZ
Aurore
RomansaLeur vie est un assemblement de choix qui ne leur appartiennent pas, leur rencontre en fait partie. Elle deviendra son espoir. L'espoir d'une vie meilleure. Lui deviendra sa nouvelle addiction et le changement qu'elle a attendu toute sa vie.