16. Vérité

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Aurora

San Diego


Je suis comme enfermée dans une sorte de pièce sombre et froide, attachée au mur avec des chaines, Alex se tient droit devant moi avec ses objets de torture favoris : des couteaux. Il s'amuse à les jeter au mur en essayant de me viser.



Puis les lames finissent par me toucher, comme à chaque fois, et je hurle de douleur en regardant mon sang couler au sol.



Il me plaque contre le mur et tire la chaine qui est à mon cou, me faisant gémir de douleur, il emprisonne ma mâchoire dans sa grande main et serre si fort que ses doigts tremblent, j'ai l'impression que mon os va se briser comme du sucre.



Il pose ses mains sales et froides sur ma joue en m'embrassant de force, mordant mes lèvres jusqu'à sang. Je hurle, mais il m'est impossible de savoir si c'est dans mon rêve ou si je hurle vraiment.



J'ai l'impression d'être coincée entre mon rêve et la réalité, prisonnière de mon propre corps.



Je me réveille en sursaut, le corps en trans, le lit est trempé, je suis complètement paniquée, je reprends très difficilement ma respiration lorsqu'une ombre entre rapidement dans ma chambre.



Mes larmes coulent à flot sur mes joues en réalisant que c'est juste Mattia.



C'était juste un cauchemars.



- Chut, dit-il en s'agenouillant à mon niveau à côté du lit, je suis là, dit-il en dégageant mes mèches de cheveux qui collent à mon front trempé, tu as fais un cauchemars.

- C'était si... réel, dis-je en me redressant.



Je regarde mes mains qui sont pourtant intactes, je n'ai aucune trace de sang ni de frottement de chaines, je tousse en me grattant le cou nerveusement.



- J'ai peur, j'avoue en passant mes bras autour de mes genoux, recroquevillée sur moi même.

- N'aies pas peur, dit-il en se mettant finalement assit sur le lit juste à côté de moi, tout est terminé maintenant, je suis là et personne ne te fera de mal.



Il m'enlace maladroitement, je vois bien qu'il n'est pas habitué à faire ce genre de chose, et ça me surprends encore plus car il s'agit de Mattia. Mais je m'en fiche, j'ai vraiment besoin de quelqu'un en ce moment, quelqu'un pour me rassurer.



Et je suis prête à me jeter dans les bras de mon ennemi pour trouver du réconfort si il le faut.


Il m'attire contre lui en passant ses bras autour de moi, embrassant le haut de ma tête, passant ses doigts dans mes cheveux, il tente de me rassurer, et ça marche.



Sa voix me calme.



Il fini par s'allonger dans le lit d'ami, je me laisse emportée, blotti contre son torse, je ferme les yeux en écoutant les battements de son cœurs qui sont lents, puis je m'endors en oubliant complètement mon mauvais rêves et mes démons.






Cela fait cinq jours que je suis chez Mattia, cinq jours qu'ils sont venus me sortir de cet horrible endroit. Cinq jours que mon cauchemar est terminé.



Du moins en partie, parce que je n'arrive toujours pas à dormir sans prendre de somnifère, et je remercie Mattia d'avoir accepté d'aller m'en acheter à la pharmacie, c'est le seul moyen que j'ai de fuir mes démons qui hantent mes nuits.



POISONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant