POISON

26. Question de vie ou de mort

Aurora

San Diego, Californie

- Il est là, me dit-il à l'oreillette.

Mon sang se glace instantanément mais je ne dois rien montrer parce que je suis devant des centaines de personnes et des millions d'autres personnes me regardent à travers leur télévisions et leurs écrans.

Rien qu'en me disant que ce gros porc me matte ça me donne la gerbe, je m'étais juré qu'il allait mourir, alors on ne va certainement pour louper ce qui est peut être notre seule chance de le buter.

- Bonjour à tous, dit un homme en me rejoignant sur scène.

Dans la loge on m'avait prévenu que pour la fin un présentateur allait venir pour conclure le défilé et détailler ma robe car c'est la pièce maitresse de la nouvelle collection Dior alors je ne suis pas surprise, j'essaie de trouver Alexandro dans la foule de gens, mais j'ai déjà du mal à voir Mattia.

- Pour conclure cette soirée, nous avons l'honneur de vous présenter la pièce maitresse de ce défilé, une robe qui à prit plusieurs semaines de créations sans relâche avec plusieurs couturiers différents, un tissu en soie blanc, et différents types de pierres précieuses de la couleur bleu, cette robe aura l'occasion d'être portée par une actrice lors du prochain met gala à Las Vegas, merci de votre attention, nous vous souhaitons une merveilleuse soirée mesdames et messieurs.

- La nuit se promet d'être merveilleuse en effet, continue Mattia dans mon oreillette.

Je souris en levant les yeux au ciel puis retourne dans ma loge pour me changer, je laisse Mattia faire le sale boulot et buter ce mec maintenant que j'ai réussi à capter son attention. Je remets ma petite robe que je portais aujourd'hui et redonne la robe aux couturiers qui la prennent très soigneusement pour ne pas faire de faux pas.

Je suis quand même toujours maquillée et coiffée, si Mattia n'arrive pas à coincer Alexandro dans un coin à part je vais passer à l'action, parce qu'il est hors de question qu'on rentre ce soir sans l'avoir buté.

- Tu en es où ? je lui demande à l'oreillette.

- Je le suis, rejoins moi dans le couloir de l'aile gauche de la salle.

Je fais ce qu'il me dit et traverse l'immense salle en bousculant quelques personnes qui refusent de se décaler pour me laisser passer, je pousse les grandes portes puis avance dans le long couloir, d'un côté il y a le mur avec des tas de peintures, et de l'autre des longues baies-vitrées.

Lorsque je passe devant un croisement une main m'attire à elle, mon corps s'encastre contre le sien cognant le haut de ma tête contre son menton, je râle en se massant le haut du crâne, je lève les yeux en prenant mon visage entre mes mains.

Quel idiot sérieux.

- Putain mais t'as le crâne dur, il se plaint.

- Tu veux un bisou caliméro ?

- Je veux bien, mais on a pas le temps, il va partir, on doit le coincer à la sortie.

- Comment tu comptes faire ? je lui demande en faisant le guet devant le couloir.

Il grimace, tout cela n'annonce rien de bon pour moi, je sens qu'il prévoit un sal coup où je suis impliquée, tant qu'il ne tue pas Alex devant moi ça me va, je veux bien renoncer au fait de ne pas m'exposer au danger, parce que depuis les choses ont évoluées et si je fais partie d'un gang je ne peux pas renoncer au danger.