Chapitre 13 partie 3

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Les lasagnes fumantes venaient de sortir du four, emplissant la cuisine d'un parfum envoûtant qui chatouillait agréablement les narines. Avec précaution, Benvoli déposa le plat sur le rebord de la fenêtre, laissant le doux souffle de l'air frais caresser délicatement les couches savoureuses de pâtes et de sauce.

Retournant s'asseoir en face de Lou, il la trouva en train de mangerdu pain frais, ses dents mordant délicatement dans la croûte dorée. Un sourire tendre étira les lèvres de Benvoli alors qu'il observait cette scène avec une douceur infinie. La simplicité de ce moment.

Lou avait troqué son maillot de bain contre un t-shirt jaune lumineux et un pantalon léger noir. La couleur vive du t-shirt contrastait avec la douceur de sa peau et faisait ressortir l'éclat de ses yeux azur. Benvoli ne put s'empêcher de l'observer, captivé par sa beauté naturelle et son charme indéniable.

Elle était là, assise en face de lui, rayonnante de vie et de spontanéité. Chaque geste, chaque expression sur son visage semblait être une œuvre d'art en mouvement, une symphonie de grâce et d'élégance. Dans cet instant figé dans le temps, il se sentait chanceux d'être à ses côtés, de partager ces petits moments de bonheur qui semblaient si simples et pourtant si précieux.

Son cœur battait un peu plus fort alors qu'il contemplait la femme qui avait réussi à capturer son cœur d'une manière qu'il n'aurait jamais pu imaginer.

S'il avait été artiste, elle aurait été sa muse.

« Pourquoi on dit que le ciel est bleu, alors que c'est peut-être du vert ? Qui a décidé ainsi ? » demanda-t-elle, le sortant de son observation.

La question laissa Benvoli momentanément perplexe, son esprit naviguant à travers les méandres de la réflexion. Il se sentit émerveillé par la façon dont Lou avait l'art de poser des questions simples mais profondes.

Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de Benvoli alors qu'il se demandait d'où venait ses questions.

« Je posais la même question à mon père...quand j'avais cinq and. » rit-il.

« Oui, mais mes parents ne m'ont jamais donné une réponse satisfaisante. »

L'italien gagna un petit sourire sur ses lèvres et prit sa main dans la sienne.

« C'est une question de perception et de convention linguistique, je suppose. » dit-il finalement. « Les langues et les cultures ont leurs propres manières de décrire le monde qui les entoure, et parfois ces descriptions peuvent être sujettes à interprétation. Mais au final, peu importe comment nous l'appelons, ce qui compte, c'est la beauté et la magie qu'il apporte à nos vies. »

« Tu es poétique. »

« Ça m'arrive. » sourit-il.

Benvoli se redressa de sa chaise. Il se dirigea vers la fenêtre où les lasagnes fraîchement cuites attendaient patiemment. Avec précaution, il prit le plat entre ses mains, sentant encore la chaleur résiduelle qui émanait des couches savoureuses de pâtes et de sauce.

De retour à la table, il déposa délicatement le plat au centre, dévoilant les lasagnes dorées à point. Alors qu'il s'apprêtait à s'asseoir, il remarqua Lou qui enfilait un torchon autour de son cou. Cette vision amusa Benvoli, et un éclat de rire lui échappa involontairement.

Son rire résonna dans la pièce, remplissant l'atmosphère de légèreté et de joie.

« Pourquoi tu ries ? »

« On dirait une enfant. »

Elle leva les yeux au ciel avec un sourire taquin, habituée aux plaisanteries de Benvoli. Ses mains saisirent des assiettes, une après l'autre, et les servirent.

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