CHAPTER VII

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« You are beautiful no matter what they say. Words can't bring you down »

POINT DE VUE : MAIA

- ... ia Ma ....ia ..... Maïa, ça va ?

Un bourdonnement résonne dans mes oreilles. Tout est devenu silencieux autour de moi. Mes mains tremblent et ma respiration s'accélère. Je tape mes doigts contre mes jambes, mais rien n'y fait. Il faut que je me calme. Mon cœur bat la chamade. Une arme sonne dans ma tête. Le monde autour semble s'estomper, chaque détail s'effaçant dans un flou indistinct. Mes mains tremblent comme des feuilles soumises au vent, mes doigts martèlent mes jambes dans une danse désespérée pour échapper au tourbillon qui m'emprisonne. Mais la panique, telle une ombre insidieuse, a déjà enserré mon cœur, le serrant de ses griffes glacées, rythmant un tempo de terreur dans ma poitrine oppressée.

Je commence à paniquer.

Non ! Non ! Ce n'est pas le moment !

Je tente de me relever alors que tout tourne autour de moi. Chaque mouvement est une bataille perdue d'avance contre les vertiges qui menacent de m'engloutir. J'ai l'impression que tout m'échappe. Il faut que je sorte. Il faut que je sorte. J'ai besoin d'aide, mais mes jambes semblent refuser d'obéir, emprisonnées par la douleur lancinante qui se répand en moi. Un cri silencieux déchire mon esprit, un appel désespéré vers un secours inaccessible.

Je tente d'aller jusqu'à la rambarde pour voir mon frère et lui demander de m'aider. Mes jambes refusent d'avancer. Je tente de me relever pendant que tout tourne autour de moi. J'ai l'impression que tout m'échappe. Il faut que je sorte.

- Apollon. Aide-moi, je t'en prie ! Aide-moi à enlever cette fichue douleur qui m'étouffe ! murmuré-je à voix basse, mes mots emportés par le souffle haletant de ma respiration erratique.

Je regarde la glace et croise les yeux bleus d'Apollon pendant un court instant. Je me raccroche à son regard afin de ne pas perdre pied. Je m'y accroche comme une bouée de sauvetage. Je mords ma lèvre et serre la rampe aussi fort que possible, sans faire attention à la douleur.

Sois fortes, M. tout finira par passer.

Je répète cette phrase en boucle. Je prends quelques respirations profondes, puis des images défilent devant mes yeux. Parfois, j'ai l'impression que chaque pas que je fais en avant n'est qu'un fantôme qui ne laisse aucune trace. Je me sens revenir en arrière comme un oiseau en cage qui est ramené par son maître parce qu'il s'est envolé trop haut.

Quand j'ai cru que c'était fini, que j'allais enfin sombrer ! J'ai senti des doigts chauds me rattraper. Petit à petit, tout est devenu plus clair.

J'ai regardé mes mains ; elles étaient entourées par une autre main. J'ai tourné la tête pour voir Ivy qui me lançait un regard compatissant. Elle me regardait avec un regard rempli de douceur, comme si elle savait ce que je ressentais, comme si elle savait... ses yeux empreints d'une compassion muette. Ses doigts se referment autour des miens, une chaleur bienvenue dans le froid glacial qui m'envahit. Peu à peu, sa présence devient un phare dans l'obscurité, m'aidant à retrouver un semblant de stabilité. Elle me comprenait... Je me laisse guider ; mes pas incertains cherchent désespérément un équilibre précaire sous ses directives douces. Chaque inspiration est un combat pour retrouver un peu de sérénité, mais ses paroles réconfortantes se perdent dans le tourbillon de ma détresse.

- Ça va aller, me murmure-t-elle. Sa voix était lointaine, comme étouffée par le poids de ma tristesse.

Mais en moi, une voix intérieure murmurait le contraire. Une douleur lancinante persistait malgré les efforts de réconfort d'Ivy.

Born To Die FirstOù les histoires vivent. Découvrez maintenant