Chapitre 10

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 Cela fait maintenant trois heures qu'Owen est inconscient, depuis quelques minutes Enea commence à préparer des ingrédients et à feuilleter son journal pour qu'elle puisse réaliser le sort qui est censé lui faire voir mes souvenirs d'enfance ou ce qu'il y avait autour. La nuit est tombée depuis longtemps, de l'intérieur de la maison, nous pouvons entendre les hiboux qui hululent et le claquement des ailes des cigales. Isis et moi sommes toujours assis sur les fauteuils qu'Enea à ramener, une tasse de thé à la menthe en main, nous avons passé ces trois dernières heures à parler de ce qu'on voudrait faire et d'autre chose pertinente. Nous sommes en pleine discussion quand nous entendons le canapé grincer, nous dirigeons notre regard vers celui-ci quand nous voyons Owen se réveiller de son sommeil. En regardant fixement son visage, on peut apercevoir une légère cicatrice sur son œil gauche, elle ressemble à une griffure de chat.

—Comment tu te sens, dit Isis.

—Je crois que je vais mieux, je ne sens plus aucune douleur à l'œil, dit Owen. J'ai dormi combien de temps ?

—Tu as dormi un peu plus de trois heures d'après Enea, dis-je.

—Enea, dit Owen.

Elle arrive quelques secondes plus tard dans la pièce avec le reste des journaux et les ingrédients qui lui manquent.

—Oui, dit Enea.

—Je voulais te remercier d'avoir soigné ma blessure, dit Owen.

—C'était avec plaisir, tu n'as pas à me remercier, dit Enea. Maintenant Ayden, j'aimerais que tu t'allonges sur le divan s'il te plaît.

Je pars m'allonger sur le divan, tandis qu'Enea pose ses affaires sur la petite table basse qui se trouve devant le canapé.

—Maintenant, je vais te demander de fermer les yeux, dit Enea. Tu vas peut-être être inconscient pendant le reste de la nuit.

Enea se retourne vers Owen et Isis.

—Vous pouvez rentrer chez vous si vous voulez, ça va sans doute durer toute la nuit, dit Enea.

—Si ça ne dérange pas, j'aimerais rester pour surveiller Ayden, dit Isis.

—Moi aussi, dit Owen.

—Très bien, dit Enea. Je vais juste vous demander de ne pas intervenir ou de me déranger pendant le processus. Maintenant Ayden, je vais devoir te demander de fermer les yeux et de te concentrer sur ta respiration.

Je fais ce qu'elle me dit et je me concentre, je ne pense plus à rien, juste à ma respiration qui devient de plus en plus lente et relaxante.

—Maintenant, je vais commencer par réciter un sort, tu commenceras par te sentir un peu engourdi et tu auras des sortes de fourmillement aux extrémités de ton corps, dit Enea. Libérus souvenine enfenté, libérus souvenine enfenté; libérus souvenine enfen...

Je commence à sentir les symptômes du sort, les picotements commencent à apparaître au-dessus de ma tête, au bout de mes pieds ainsi que dans tout le reste du corps. Ma tête commence à tourner et mon corps commence à se réchauffer, soudainement des flashs commencent à apparaître.

Je vois une personne avec une cape, celle-ci dépose quelque chose sur le palier d'une maison, cela ressemble à un panier en osier. L'individu tape contre la porte et part précipitamment, quelques minutes plus tard la porte s'ouvrit sûr une jeune femme, c'est ma mère adoptive. Elle prit le panier dans ses mains et s'introduit dans la maison.

À peine le premier flash terminé, le second arriva quelques secondes plus tard. Mais ça n'a pas l'air d'être un de mes souvenirs.

Je suis dans une pièce obscure, le seul point de lumière que je peux apercevoir est celui d'un feu et d'un chaudron qui est au-dessus de celui-ci. À un mètre du chaudron, il y a une personne qui est de dos, elle est de taille moyenne et elle porte une capuche ce qui ne me permet pas de voir à quoi cette personne ressemble.

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