There's just inches in between us

Chapitre 3

avertissement : scène à caractère sexuel dans ce chapitre

Cela faisait deux jours depuis la fameuse soirée au bar. Deux jours que je discutais sans arrêt avec Demi.
J'avais hâte qu'on se revoit.
Après être monté chez moi, nous avons continué à nous embrasser pendant des heures, jusqu'à ce que ça devienne légèrement intime. Et que ses mains deviennent baladeuses.
Mais naturellement, nous ne sommes pas allé plus loin.
Nous avons dormi ensemble, enlacés, rien de plus.
C'est tellement agréable de sentir que je peux intéressé quelqu'un, et que cette personne ne me voit pas uniquement comme un objet sexuel.
Demi est tellement l'opposé de Lauren, j'espère qu'avec iel, j'oublierai Lauren et saurai la faire sortir de ma vie une bonne fois pour toute.

J'arpente les couloirs de la fac, cherchant une salle vide où travailler avec quelques personnes de ma promo.
Alors que nous passons devant un groupe d'étudiants autour d'une machine à café, mon regard s'accroche des yeux familiers.
Lauren.
Elle me regarde à peine une seconde et reporte son attention sur la discussion.
J'ai peur qu'elle fasse comme d'habitude, qu'elle me suive et m'entraîne dans les toilettes. Je sais que je ne saurais pas dire non, ça fait presque une semaine qu'elle ne m'a pas contacté, elle me manque.
Alors que je continue mon chemin, je me retourne, elle ne me regarde pas, et est même entrain de partir à l'opposé de moi accompagnée de son amie Normani.
Je sens mon coeur se serrer, pourquoi n'a-t-elle plus besoin de moi ?
Quand nous trouvons enfin une salle libre, impossible de me concentrer sur la présentation que nous devons faire.
Je ne fais que penser à Lauren, même lorsque je lis un message de Demi, je ne pense qu'à elle.
Je n'arrête pas de zieuter la porte, dans l'espoir qu'elle apparaisse dans l'embrasure.
Mais je sais très bien que ça n'arrivera pas, elle ne sait même pas dans quelle salle je me trouve.
La boule dans mon cœur descend jusque dans mon estomac.
Je finis par m'éclipser après une heure, promettant à mes camarades que je travaillerais de mon côté.
À peine ai-je quitté la salle que j'envoie un message à Lauren.

Camila [4:35pm]
Salut :) je suis libre, on se voit ?

C'est la toute première fois que c'est moi qui la réclame.
D'habitude je n'ai même pas le temps, elle vient d'elle-même pour satisfaire ce manque.
Je prends la direction de chez moi, dans le métro, je ne cesse de regarder mon téléphone toutes les minutes, juste au cas où elle m'aurait répondu.
Plus de deux heures après, pas de réponse.
Elle a vu le message il y a une heure et demi mais n'a rien répondu. J'ai espéré qu'elle était seulement sur le chemin vers chez moi. Mais je pense qu'elle m'a simplement ignoré.
Allongée de tout mon long sur le canapé, je me roule sur le côté, plongeant mon visage dans les coussins.
Des larmes glissent sur mes joues, je pleure silencieusement.
Je me sens profondément triste et dégoûtée de moi-même. Lauren n'est pas là et j'espère qu'elle le soit pour se soulager. Je suis pathétique, personne n'accepterait de se faire utiliser seulement dans le but de voir cette personne.
Je me lève en direction de la cuisine, alors que j'essaye tant bien que mal de me faire a manger, je sanglote de plus en plus bruyamment.
J'abandonne l'idée de me faire à manger, de toute façon je n'ai même pas faim.
Alors que je me dirigeais vers ma chambre, je vois mon reflet dans le grand miroir du couloir, je m'arrête pour constater les dégâts. Mon mascara a laisser des traces noirs le long de mes joues, mes yeux sont gonflés et injectés de sang. Soudain me vient une idée.
Je refais rapidement mon chignon, fais passer mon débardeur par dessus ma tête et retire mon short de pyjama.
Je me retrouve seulement vêtue d'un tanga en dentelles noires.
J'attrape mon téléphone, prends une pose équivoque et immortalise le moment.
Je fais plusieurs photos, insistant sur ma poitrine mais surtout mes fesses. Je sais qu'elles sont le point faible de Lauren.

Camila [8:12pm]
Je t'attends toujours...
*photos*

Elle voit immédiatement le message, je suis prise d'une crise d'euphorie, elle va venir.
Mais rien. Pas de réponse. Ni une heure après. Ni deux heures.
Elle ne répondra jamais.
Je me sens humiliée, pathétique mais tellement triste.
Pourquoi faut-il que je l'aime ? Pourquoi elle ? Pourquoi pas n'importe qui d'autre ? Pourquoi pas Demetria ?
Demetria... iel ressemble tant à Lauren. Cette même aura dominante, ce charisme et cette confiance.
Et en même temps, elles sont les opposés.