Le jeu de la mort

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Il ne fait pas long feu avant que le vent ne nous pousse tout les deux dans la même direction. J'enfonce la semelle de mes chaussures dans la terre mais je ne fait que tomber sur le sol, ce qui ne rend la tâche du vent que plus facile. Noa positionne ses bras autour de sa tête comme s'il ne prenait la situation que pour une grande blague, ce qui est probablement le cas. Il déploye ses "ailes" et fait des roucoulements. Bien que je pourrais parier que je ne serais pas le seul à trouver son numéro absolument stupide, j'espère parfois atteindre son niveau de sérénité. Cependant, la différence entre nous deux est que j'ai une raison de m'inquiéter. je pense constamment à la mort d'une manière ou d'une autre. Un jour, je me demande où cacher un cadavre et l'autre, je me demande si j'aurais le courage de presser la gâchette du flingue sur ma tempe.

***

Après de longues minutes à voler dans une direction inconnue, nous voyons enfin un petit chalet au loin. Les portes s'ouvrent, ce qui indique que c'est bien la localisation de notre destination. Je me forme en boule pour moins m'inquiéter du fait que l'entrée pourrais possiblement être trop petite, bien que je ne doute pas que Noa, qui est plus grand que moi, puisse y entrer. Je tombe donc tête première sur le parquet alors que Noa s'installe sur le tapis. La porte se verrouille soudainement et les fenêtres se barricades d'elles-mêmes. Je frotte mon front dans l'espoir de diminuer la douleur de l'impact de la chute. Une feuille de papier tourne autour de l'avant de la fenêtre de la porte, se rapprochant à chaque tour. L'eau ne l'atteint bizarrement pas. Elle se colle finalement sur la vitre. On peux y lire "Le dernier à tenir debout pourras sortir". Moi et Noa tournons notre tête vers l'autre instantanément. 

Les Deux SacrificesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant