03. Appel décisif.

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« C'est seulement dans l'absence que l'on mesure l'importance de la présence »

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Dans la nuit

Aujourd'hui 

Maison, Manhattan

Layana

«

— NON, Tu n'es RIEN pour moi Layana, RIEN, tu m'entends ?

Crik.

Mes larmes coulent à flot sur mon visage, je sens leur goût désagréable et salé sur mes lèvres.

Non, elle dit ça parce qu'elle est énervée, elle ne sait pas ce qu'elle dit, ses émotions la dépassent, elle n'a plus contrôle, elle le fait tout le temps, j'en suis sure.

Elle ne peut pas le penser réellement, c'est impossible.

Pas vrai ?

— JE NE SUIS PLUS HEUREUSE DEPUIS QUE TU ES VENUE AU MONDE, ET ÇA, C'EST UNIQUEMENT ET ENTIÈREMENT DE TA FAUTE ET CELLE DE TON PERE.

— Non, sanglotais-je, c'est faux !

-- BIEN SUR QUE SI, TU N'ES QU'UNE PUTAIN D'ERREUR QUI A NIQUÉ MA VIE, JE NE PEUX PAS TE REGARDER DANS LES YEUX LAYANA, C'EST TROP DUR, JE N'Y ARRIVE PAS !

— LAYA !

Elle ne m'a jamais regardé plus de cinq minutes dans les yeux.

Jamais.

Clac.

Une gifle.

Elle vient de me gifler.

Mes oreilles bourdonnent, je suppose que ma joue garde une grande trace de son passage tant la gifle était forte.

— TOUT EST DE TA FAUTE, TU N'ES QU'UNE IDIOTE ! hurle t-elle en pleurant.

Pourquoi tu pleures maman ?

Elle me pousse contre la porte et me rue de coups de poings au ventre.

— Arrête, s'il te plaît, arrête tu me fais mal ! la suppliais-je en larmes.

Elle ne m'écoute pas, pire, elle continue encore plus fort.

J'ai mal.

Elle me fait mal.

— LAYANA RÉVEILLE TOI !

Je glisse contre la porte et essaie de me calmer pendant qu'elle continue à se déchaîner sur moi, comme si je n'étais qu'un vulgaire objet. Comme si je n'étais pas sa fille.

S'il te plaît, Arrête,

S'il te plaît, Maman...

»

Je me sens secouer vivement puis tout surgit d'un coup : moi, sur le canapé, transpirante et totalement trempée, la tête de ma meilleure amie a quelques centimètres de moi.

Cartello NemicoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant