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Eylen

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Eylen

Deux semaines que May n'est pas venue en cours. Je ne la voit même plus dehors, chercher ses baguettes en pyjama chaque Mecredi.

Elle est probablement juste malade.

Quand le cours touche à sa fin, le prof m'appelle.

— Oui monsieur?

— Tu habites près de May Ngoya, n'est ce pas?

— Oui.

— Apportes lui tes notes de tout ce qu'on a fait durant ces deux dernières semaines s'il te plaît.

J'accepte la mission avant de sortir de la classe.

Je passerai chez elle après l'école.




Mauvaise idée de se mettre à cote de son pote dans un cours de physique-chimie.

— Eh Eylen, regarde ce que j'ai fait, chuchote Adam.

Je vois sur son banc une armée d'avions en papiers avec de la colle sur leurs pointes.

— Adam, j'vais pas rejoindre tes bêtises.

Même si j'essaye de paraître le plus sérieux possible, mon petit sourire d'amusement me trahit.

— Allez frérot, juste aujourd'hui et j'te laisse tranquille les prochains cours.

J'avoue que j'suis légèrement tenté mais je finis quand même par décliner son offre.

Encore un échec plus bas que dix pour-cent comme la moitié de mon bulletin le précédent trimestre, ma mère m'envoie chez mon père. Donc j'ai intérêt à bien suivre le cours.

— Pas envie d'aller habiter chez mon père mec.

— Ah ouais j'avais oublié. chaud, il répond tout simplement. J'vais demander à Zakaria alors.

Ce gosse est vraiment constamment en recherche de merde.


19:04

Je sonne a la porte de May avec un bloc note rempli et un sac de médocs que ma mère m'a forcé à ramener.

La porte s'ouvre sur une May moitié morte.
Ses cernes sont très visible, ses yeux sont rouges et moitié fermé et une grosse couverture est posée sur ses épaules tel une cape.

— Salut ?

— Salut. Je suis venu te ramener les cours et des médicaments.

— Oh, merci c'est gentil, dit-elle surprise, t'étais pas obligé tu sais.

— Non t'inquiète, c'est normal.

— Bah...merci encore.

Le silence s'empare du couloir.

Elle a le fameux sourire embarrassé sur le visage et elle ne sait pas vraiment ou regarder.

— Bon, je fini par dire, bon rétablissement, à la prochaine.

— À la prochaine.

— Et n'hésites pas à me contacter si t'as besoin de quelque chose.

— Pas de soucis.

Même si elle a l'air décapité, son sourire continue à illuminer la pièce.

Honnêtement, je la trouve vraiment forte. Malgré tout ce qui tourne à propos d'elle, les insultes qu'elle reçoit chaque jour, elle arrive à survivre chaque journée dans cette maudite école.

Elle arrive a survivre tout court.

Enfin, c'est ce qu'on voit à l'extérieur.


——————

Trois semaines qu'elle est revenue en cours. Rien a changé, à part sa coiffure.

Ce ne sont plus des tresses noires, bouclées a la fin mais ce sont de tresses rousses et les boucles ont été remplacées par des perles.

Ça lui va bien.

Je marche dans le couloir de l'établissement pour rejoindre mon prochain cours.

May est adossée contre un mur, tapotant sur son portable.

Le garçon qui marche en face de moi lui lance une insulte.

— C'est quoi ton problème au juste ? Je ne peux pas m'empêcher de laisser sortir. Tu veux quoi?

— C'est bon mec, détends ton string, rigole-t-il en s'éclipsant.

Connard.

— Ça va?

— Ouais merci, réponds May.

ascenseurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant