May
Je ne sais pas ce qui m'a pris d'aller faire les courses pour un mois sachant que je suis à pied. Les sacs de courses pèsent deux fois plus que moi.
Heureusement que le supermarché n'est pas très loin de chez moi sinon je suis presque sûre que je ne tiendrai pas.
— Passes moi ce sac, je vais le porter, lance Eylen derrière moi en prenant le sac de mes mains.
Je n'avais même pas remarqué sa présence.
— Non non, j'peux pas te laisser souffrir a ma place, je rétorque en arrachant le sac de sa main, ce qui me fit presque tomber en avant a cause du poids.
— T'inquiète pas, dit il en reprenant le sac. Tu vas te casser les bras si tu continues comme ça.
Nous attendons l'ascenseur en silence.
Dans l'ascenseur je ne peux pas m'empêcher de le remercier à nouveau.
— T'inquiète c'est normal.
A croire que « t'inquiète » est le mot remplaçant « de rien » dans son vocabulaire.
Je n'aime pas trop le fait qu'il m'aide constamment, pour être honnête.
Je n'aime pas quand les gens m'aident en général. J'ai l'impression que ces personnes ne font pas ça d'un cœur pur et honnête mais juste pour recevoir quelque chose en retour dans le futur.
La semaine passée encore, il m'a défendu deux fois contre des personnes qui me traitaient encore de tout le noms.
Qu'est-ce qu'il veut de moi au juste? Je n'ai rien à donner en retour.
L'ascenseur monte jusqu'au deuxième étage et s'arrête brusquement. Les petits lumières s'éteigne, seule la lumière du jour venant de la fenêtre nous éclaire.
— Qu'est-ce qu'il se passe ? Je lance inquiète.
— Aucune idée, il répond en appuyant sur les butons qui eux aussi étaient éteints. Une panne d'ascenseur visiblement.
Putain.
Une phobie.— Eh merde, j'appuie longuement sur le bouton avec la petite cloche afin d'avertir que l'ascenseur a un problème. Tu peux essayer d'appeler un de tes parents ? Ma mère travaille je n'ai pas trop envie de l'embêter.
— Bien sûr.
Après quelques tentatives d'appels, toujours rien.
— Pas de réseau, soupire-t-il.
Pourquoi ce genre de de merde doit toujours m'arriver à moi ?
— On est coincé ici pour un petit temps, il dit calmement en s'asseyant par terre.
— Et ça t'arrange ?
— Je ne crois pas que j'ai un autre choix qu'accepter cette situation.
Il a raison.
Je m'assieds par terre contre le mur en sorte d'être face à lui.Être coincé dans un petit ascenseur avec un garçon, c'est affreux. Je ne sais même ce qu'il peut me faire. Il a beau être gentil et serviable mais on se sait jamais ce qui trotte dans l'arrière pensé de quelqu'un, même si cette personne a déjà gagné le prix Nobel de la gentillesse.
Après tout, un garçon reste un garçon.
Peut-être même que tout ces services et ces sourires qui me lançait étaient bourrés d'arrières pensées mal-saines.
— Ça va? Me questionne-t-il voyant mon air légèrement paniqué.
— Ouais.
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ascenseur
Romance- On continuera à se parler une fois sorti de cet ascenseur de merde? - Seulement si t'accepte d'aller manger un petit truc avec moi demain. - C'est du chantage là? - On peut dire ça.