1. Caleb

15 1 0
                                    

Caleb.

C'était un matin comme les autres en dehors du fait que c'était la rentrée à la fac pour moi. J'avais donc préparé ma valise pour ce premier jour fatidique car effectivement j'allais de nouveau quitter la maison de mon père pour rejoindre un appartement fourni par la fac en tant que boursier. Je me regarde une dernière fois dans la glace contemplant mes bouclettes blondes rebelles qui me tombaient légèrement devant mes yeux bleu que beaucoup comparait à la glace.

je vérifie que j'avais ma boite à bijoux afin de pouvoir changer régulièrement comme à mon habitude mes nombreux piercings aux oreilles ainsi que mon médusa que je m'amusais à bouger quand j'étais stressé comme aujourd'hui.

Je dévale les escaliers et fait un dernier bisous à mon père avant de rejoindre ma moto. J'étais vêtus d'un tee shirt à l'effigie du groupe ghost cachant mes abdos fins mais parfaitement dessinés et un jean en cuir moulant parfaitement mes fesses dont j'étais si fier. J'arrive donc quelques minutes plus tard à la fac devant l'admission où je commence à perdre patience. D'ailleurs mon médusa bleu glace comme mes yeux ne parvenait pas cette fois ci à faire diminuer ma rage.

Moi- comment ça y'a un problème dans mon logement?

Secrétaire - un dégât des eaux s'est produit je suis désolée

Moi : * regardant le nom de la secrétaire * - ma chère Emma, qu'il y ai dégât des eaux ou bien des ovnis chez moi j'en ai rien à faire je veux juste poser ma valise et avoir un endroit où dormir !

Secrétaire - le jeune homme de l'appartement en dessous a une chambre en plus. vous allez devoir cohabiter le temps de remettre en état votre appartement

Moi - quoi? Mais je suis étudiant en art j'ai besoin de mon espace de création! Puis je chante tout le temps, personne ne supporterai une coloc avec moi à moins d'être maso! Si ca finit en meurtre vous serez responsable hein

Secretaire - je vous laisse attendre sur le côté le temps de voir ce que l'on fait.

Moi - ok..

je soupire et m'assit sur une place à côté. Il n'y a pas à dire que le secrétariat ne s'améliore pas à la fac. je regarde mon tel qui était décoré comme le drapeau LGBT. J'avais fait mon coming out assez tôt à mon père et même à l'école mais je n'avais pas vécu de gros harcèlement vis à vis de ça. Ce dont j'étais particulièrement reconnaissant. j'avais des amis depuis le primaire.. à la fac , ils étaient peu nombreux a vraiment compté pour moi malgré ma sociabilité me permettant de s'entendre facilement avec tout le monde ...enfin tous sauf un. Un mec que je connais depuis la maternelle et qui m'avait toujours foutu mal à l'aise en raison de sa froideur et de la façon hautaine qu'il avait de me regarder comme si je n'étais rien. Je n'ai jamais pus oublier cet échec depuis la maternelle , j'avais pourtant essayé d'améliorer ma relation avec ce garçon qui de toute évidence était toujours dans ma classe pendant toute mon enfance mais rien n'y faisait. C'était viscéral cette sensation de mal-être et de gêne entre nous deux. Je me gifle mentalement de penser encore à ce garçon. Je ne sais pas pourquoi je voulais tellement qu'on s'entende avec lui. Maintenant il doit être dans une fac dans une autre ville loin du patelin pourri d'où on vient. Je ne supporte pas les échecs mais lui il le restera. Tans pis je finirai par oublier cette frustration de ne jamais avoir pu le connaître malgré ses années à s'embrouiller..

Au bout d'une demi-heure , la secrétaire prit son téléphone et appela quelqu'un pour savoir où en était la situation. Après quelques minutes elle me demande de venir.

Moi- oui?

Secrétaire - vous pouvez y aller directement. Votre colocataire est déjà dans le logement il vous donnera les clefs.

Moi - heureusement que c'est ma 3eme et dernière année de fac.

Après 2 ans de remise à niveau et 3 ans de fac. J'ai 25 ans et c'est toujours la même galère la fac.
J'alla ensuite au logement et un résident m'ouvrit l'entrée du bâtiment et ainsi j'arrivai à l'appartement puis sonna.

La porte s'ouvrit en grand devant moi et je tombe devant ses grandes prunelles sombres que je connaissais si bien. Alexander MILLER alias le mec qui me suit partout dans ma scolarité et que j'arrive pas a piffrer

Moi - merde...

Ce simple mot s'échappe de mes lèvres charnues rouges et mes sourcils se froncent dans un tic incontrôlé. Je joue avec mon piercing au médusa comme à mon habitude en évitant de trop croiser son regard.

On reste planté là comme deux cons devant la porte d'entrée. Ce mur de prison qui me sert d'interlocuteur n'a pas changé depuis 2 ans sans se croiser : je ne sais pas à quoi il pense et putain ça m'agace toujours autant ! Son air hautain , ses petites mimiques faciales légères que je ne sais toujours pas interpréter. Et son odeur...putain on dirait qu'il monopolise tout l'espace oú il se trouve a chaque fois. Mon Erasmus de 2 ans en Irlande me manque putain...

Moi - on va rester planter là ou tu me fais rentrer ? J'ai vachement d'affaires à ranger donc ... dis-je avec un grand sourire comme je sais le faire.

Je sais, c'est chelou de sourire sachant que j'ai envie de fuir ce mec a tout prix, mais j'ai pas envie de dormir dehors non plus.

whatever we do Tome¹Où les histoires vivent. Découvrez maintenant