11 - Sa jouissance, mon addiction

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 🔞 ( contenu érotique, ne convient pas au moins de 18 ans )

Chapitre 11

ROMAN

Sa jouissance, mon addiction

J'invite ma prof à suivre un couloir interminable pour atteindre le grand séjour. Je reste tapi dans l'ombre, derrière elle, mains dans le dos, comme si je me retenais de la toucher. Les murs sont ensevelis de cadres qu'elle examine au passage. Je la contemple tout en écoutant l'agréable son de ses talons contre le marbre du sol. Andra Evans me surprend. L'architecture, les poutres monumentales, les plafonds cathédrale ou l'escalier colossal, n'attirent pas son attention, non, uniquement les portraits de moi enfant et ceux de ma famille. Elle sourit en voyant une photo de moi recevant un prix d'excellence au lycée. Tous les jours de ma vie j'évite de regarder ces photos, mais le fait qu'elle s'y intéresse me pousse à m'y attarder comme elle, surtout lorsqu'elle en fixe une autre en particulier. Il s'agit d'un cliché pris dans un club privé avec des membres privilégiés où on retrouve mon père ainsi que plusieurs types riches, verre et cigare à la main.

— Lui... souffle-t-elle avec un regard rempli de questionnement.

Elle pointe le gars juste à côté de mon daron qui sourit.

— Euh... C'était le meilleur ami de mon père. Il faisait partie de la famille en quelque sorte. Ils sont allés à la faculté de médecine ensemble. Mais il n'a pas réussi dans ce domaine alors il s'est tourné vers la technique policière et a gravi les échelons jusqu'à devenir...

— L'inspecteur Mackay..., me devance-t-elle.

— Hum... c'est ça. Tu le connais ?

— Non..., enfin, oui, mais ce n'est pas important.

Ma prof continue de longer le couloir pour arriver au séjour adjacent à la cuisine.

Perplexe, l'expression de mes traits se transforme.

— T'as... des ennuis ? Tu sais que je peux dire à Mackay de te laisser tranquille.

Elle laisse échapper un léger rire magnifique et agréable à entendre. Mais je veux pas qu'elle s'imagine que je suis un gamin qui se pense tout puissant. Je suis juste... privilégié.

— Roman, tu ne peux absolument rien faire, il investigue seulement sur mon mari. Enfin... ex-. C'est... compliqué, même moi je n'y comprends rien.

— Tu te trompes.

Elle pivote sur ses talons pour me faire face et comme je ne m'y attendais pas, je stoppe net avant que nos corps se percutent.

— Sur quoi ?

Elle est si belle. Je la surplombe alors elle doit relever la tête pour que ses yeux pétillants me contemplent.

J'ai envie de l'embrasser.

De saisir sa nuque, de la pousser contre le mur et de la baiser pour entendre les cadres tomber, se fracasser alors qu'elle m'offre une pluie de gémissements.

— Mackay. Il a toujours été loyal envers ma famille et aujourd'hui, même s'il ne reste que moi, il peut faire tout ce que je lui demande. La fortune Eaton finance leurs effectifs...

Ce qu'elle ignore, c'est que quand j'ai tué la gouvernante, mon père a réussi à dissimuler l'affaire avec l'aide de son ami, Mackay. Ces deux-là partageaient, avec leur club privé, beaucoup de secrets et d'actes illicites. Même si Mackay est devenu inspecteur, il reste corrompu et il sait que je connais tous ses vices, alors je peux le manœuvrer à ma guise tel un pantin à mon service. Ma voix pèse beaucoup également au poste de Sidney, car même si mon père est mort, je continue le financement et mon nom n'est plus à faire, il apporte le respect. James avait toute la ville sous sa coupe.

Tragic and Darker - Sous contrat d'éditionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant