Et toi ?

Chapitre 3: Discorde

Quelques jours étaient passés, durant lequels, May-lynn s'initia simplement à l'enseignement, évitant Shota avec soin et minutie. Elle ne désirait réellement pas faire fît de sa mauvaise humeur et de son regard jugeur qui l'agaçait en permanence. Malheureusement, aujourd'hui était le jour où elle devait commencer à travailler sur l'implantation du front de liberation des capacités para-humaines, ce qui signifiait faire des recherches avec Shota et par la suite, intervenir avec lui. Elle n'était certainement pas ravie à cette idée, mais la sécurité des gens autour d'elle comptait plus que tout, ce n'était pas de méchantes querelles qui allaient la faite reculer dans son travail. Il était environs 8h du matin lorsque May-lynn quitta son appartement, sa tasse jetable à la main, pleine de café réchauffé de la veille. Ses écouteurs envoyaient de la musique douce dont elle avait tant besoin pour se réveiller de bonne humeur. Elle se dirigea rapidement vers la sortie de l'internat pour rejoindre le lycée, et plus précisément, la salle de travail, dans laquelle ils allaient devoir collaborer pour le reste de l'année. Sur le chemin, elle admira les cerisiers fleuris avec volupeté et délicatesse. Cet arbre était comme un symbole du Japon, chose qu'elle trouva tout à fait légitime en vue de la beauté de l'arbre. Le printemps semblait parfait en ces conditions. Le chemin fût bien rapide pour May-lynn qui désespérait déjà de sa journée. Arrivée dans la salle, elle s'assit rapidement avant de sortir ses feuilles et de commencer à étudier des archives et des stratégies de défense. Visiblement, ces vilains étaient dangereux, et pour cause, un bon nombre de héros avaient rejoint leurs rangs. Le gouvernement lui avait confié l'identité d'un espion qui malgré sa position de numéro 2, avait réussit à s'immicer au sein de la ligue. Son superieur lui avait même confié qu'elle avait tout interêt à lui rendre des visites régulières, que ce soit pour le partage d'informations ou bien pour s'en faire un allié de confiance. Cet homme sonnait comme un espoir pour la société héroïque Japonaise, il était donc naturel pour elle d'éprouver une certaine curiosité à son égard. Après tout, ses missions éxigeaient une parfaite connaissance de son environnement, ainsi que des liens tissés avec certaines personnes. Parfois, May-lynn avait l'impression que son rôle était presque celuid d'espion, elle devait se créer une vie rapidement et analyser son terrain et les autres en permanence. Elle regarda sa montre sans grand enthousiasme, Shota était en retard, très en retard et elle ne comptait certainement pas l'attendre pour avancer dans sa mission. Elle chercha rapidement l'adresse de ce héro-espion sur google maps avant de partir précipitament en dehors de la salle. L'agence était plutôt loin et May-lynn devait absolument ne pas attirer l'attention. Impossible d'utiliser son alter pour y aller. Au lieu de cela, elle devait marcher et rapidement si elle voulait avoir une chance de le rencontrer car en effet, il était réputé pour être le héro le plus rapide du pays. D'un pas assuré, elle partit en ville, droit au but. Les rues étaient très larges et très peuplées. Bizarrement, la population entière semblait avoir décidé de sortir en ce samedi matin. Elle n'était que peu sortie depuis sa récente arrivée, elle en profita alors pour prendre le temps de regarder la ville en contribuant à son animation. Plus elle avançait, plus les buildings se multipliaient sur son passage. Elle enfila ses lunettes de soleil afin de pouvoir mieux profiter du paysage, un pic de confiance jaillissant soudainement dans son cœur. Le soleil brillait de milles feux, ce qui rendait à vrai dires le tout très agréable. La malancontreuse marche qu'elle fournissait se transforma en une ballade bien qu'un peu pressée. L'air était doux, une bise soufflait lentement, agréablement. Les gens autour étaient heureux, insouciants, inconscients du grand danger qui les guettaient. Il était malgré tout agréable de voir qu'ils se sentaient en sécurité sous la protection de leurs héros si dévoués à leur bien être et leur quiétude. May-lynn ferma les yeux l'espace de quelques secondes comme pour accueillir tout ce qu'elle ressentait autour d'elle, le soleil, la bise légère, les conversations, tout l'animait d'une vivacité incroyable. Elle aimait la ville, c'était plus fort qu'elle, ce genre d'ambiance la faisait se sentir chez elle. Après tout, elle était née au cœur de la capitale Française, son cœur à ses premiers battements se souvient encore de Paris et ses émerveillements. La route lui paraissait néanmoins de plus en plus longue, et en une fraction de seconde May-lynn sortit son téléphone pour regarder si la route qu'elle empreintait était bien la bonne, et c'était le cas. Son impatience devait sûrement jouer sur sa perception du temps et de l'espace. Sans une exclamation, elle continua de marcher en accélèrant encore plus le pas. La jeune blonde courrait presque dans la ville pour atteindre l'agence tant convoitée. Elle la vît finalement au loin, limpide, transparente, à l'image de ce que devait être son gérant. Elle fût à cette vue rasurée et entreprit de finalement ralentir sa cadence, presque courrir pour rejoindre quelque chose ou quelqun n'était jamais très glamour et le glamour était quelque chose de très important pour May-lynn lors de ses différentes situations de vie en société. Son image en tant qu'héroïne internationale était importante, non pas pour les autres mais pour elle. Elle voulait ressentir qu'elle était libre, qu'elle était la seule à contrôler cette image et qu'elle avait tout le loisir ainsi que les capacitées pour vivre en tant que celle qu'elle voulait être. Elle arriva rapidement à la porte de l'agence qu'elle ouvrit avec conviction. Elle se retrouva au milieu d'un hall d'entrée gigantesque dans lequel quelques héros en costumes passaient sans trop faire attention à ce qu'il se passait autour d'eux. May-lynn n'avait pas la patience d'attendre que le héro se manifeste de lui-même. Elle discerna entre les passants, un bureau derrière lequel, un homme tapait frénétiquement sur un ordinateur. Elle s'y précipita presque.