L'aeroport de Musutafu était bien plus petit que celui de Paris, mais les gens s'y agglutinaient et s'entassaient presque, donnant à la foule un air de bloc gigantesque. La circulation y était presque impossible. May-lynn jeta rapidement un coup d'œil à sa montre l'air couroucé. Elle allait être en retard, elle détestait cela. Son regard fût rapidement attiré par le peu d'interstices qui coupaient minimement le groupe de voyageurs ou d'arrivant. Elle se dépécha alors de trouver la sortie la plus proche, en espérant que son taxi ne serait pas garé trop loin de la porte vers laquelle elle se dirigeait avec ambition. Elle n'eût pas honte à pousser quelques peu les personnes qui bloquaient sa route ou gênaient son passage, même si celles-ci se retournaient souvent avec dédain avant d'équarquiller les yeux et de se taire sous le regard meurtrier de la jeune femme. Celle-ci, malgré le nombre de personnes présentes et le peu d'espace dans lequel elles étaient réunis, ne se sentait absolument pas oppressée, bien au contraire, sa confiance en elle lui poussait à penser à elle comme une personne à part entière qui contrastait avec ce groupe formé, ce bloc dans lequel les gens ne se distinguaient plus. Elle, avait sa place, son propre chemin, son propre passage et elle ne souhaitait être associée à personne. L'air se faisait de plus en plus chaud et ses pieds commençaient à la faire souffrir à force de zig-zaguer entre ses semblables. La porte n'était plus très loin et le voile d'indisponibilité qu'elle avait arboré se transforma en une sorte de sourire en coin assuré ponctué de battements de cils frénétiques en réaction au soleil levant. Son chauffeur lui fît rapidement signe, la reconnaissant aisément au vu de la description qu'avait fait Monsieur Nezu à son égard. Celui-ci n'avait d'ailleurs pas menti en la décrivant comme une femme magnifique et envoûtante comme dans les films européens. Ses yeux étaient uniques, diablement originaux malgré la diversité de couleurs toujours plus folles liées aux alters, ils étaient d'un marbré de jaune et de bleu foncé et son regard transperçait ceux sur qui elle posait les yeux. Ses longs cheveux blonds platines tombaient gracieusement dans son dos en cascades de boucles élaborées. Elle avait un air noble, cet air qui poussait à l'envier, à ressentir un respect immense pour cette belle femme. Ses pas étaient gracieux, tout comme ses mouvements de bras ou de tête lorsqu'elle s'évertuait à changer son regard de direction. Il fût rapidement sous le charme et lui ouvra la porte non sans manquer de faire une révérence, mais se ravisant ne voulant pas parraître présomptueux. May-lynn ne pronomça pas un mot du trajet, trop occupée à réfléchir à ce qu'elle allait faire une fois arrivée. De toute évidence, les temps devaient être très durs pour que l'on doive former des lycéens pour aller se faire tabasser par des villains sans limites et sans pitiée. May-lynn n'approuvait que très peu cette décision, mais selon les dires de son gouvernement, les élèves japonais avaient le potentiel et les compétences pour arriver à se battre sans que ce ne soit du suicide programmé. Elle n'avait pas franchement eu le choix, étant la seule héroïne du top 3 français à ne pas avoir d'attaches quelque part et surtout à s'être désignée volontaire pour toutes les missions internationales à hauts risques. Elle savait que quelque chose de très grave se préparait au japon et leur nouvelle position dans le processus de mondialisation rendait les mouvements de vilains dans ce pays extrèmement dangereux. Ainsi, elle s'était engagée à prêter main forte aux héros japonais qui malgré leurs compétences exeptionnelles, ne refusaient pas d'aide. D'autres étrangers avaient étés envoyés comme elle, mais dans d'autres endroits. Elle savait qu'elle se rendait dans le lycée le plus prestigieux du japon mais aussi le plus attaqué ces derniers temps. Le tout promettait d'être interessant. Le silence fût rompu par un grand coup de klaxon de la part du chauffeur qui semblait rudement énervé par un homme qui venait de traverser sans regarder.
Chauffeur: Pardon madame hehe... Commença-t-il gêné. On arrive bientôt au cœur de la ville, là où se trouve le lycée et les gens font n'importe quoi.
Il se tourna lentement vers elle face à son manque de réaction. Il la vît visiblement concentrée à admirer les gigantesques immeubles qui se multipliaient une fois au centre-ville. Les repères devenaient de plus en plus nombreux et cette ville transpirait la modernité. May-lynn entre-ouvrit la bouche pour prendre une grande inspiration, désirant faire comprendre au chauffeur qu'il était presque entrain de l'importuner puisqu'elle ne voulait certainement pas avoir de discussion avec lui. Il comprit rapidement le message avant de reposer ses yeux sur la route principale de Musutafu. Lorsqu'ils furent arrivés, le chauffeur descendit précipitement de la voiture pour ouvrir la portière à celle qu'il avait conduite. Elle en sortit tout aussi gracieusement que lorsqu'elle était montée sans même le remercier. Prit d'une grande colère contre l'héroïne qui n'avait pas daigné lui adresser un regard ou une parole, il éleva la voix.
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Fiksi PenggemarMay-lynn Deniro est une héroïne renommée s'apprêtant également à exercer le métier de professeur au lycée Yuei. Étrangère, elle avait été appelée en renfort par le Japon à la suite de manifestations de la part du front de liberation des capacités pa...