05. Éléments Inhabituels

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Priscillia

New York City

E...

E...

Pourquoi un E ?

Dimanche, 10h03

Le soleil commençait à faire son entrée dans ma chambre, éclairant ainsi la pièce. Ce qui n'est pas plus mal parce qu'il fallait que je me réveille pour pouvoir faire tout ce que j'ai à faire aujourd'hui.
Mon dimanche n'était pas de tout repos.

Hier soir, enfin plutôt cette nuit, après l'accident qui nous a laissé sans voix, j'avais raccompagné Alice chez elle. Elle avait essayé plusieurs fois de m'inciter à dormir dans son appartement mais j'avais refusé voulant me retrouver seule avec moi même.

Elle était inquiète et pour cela, elle m'avait appelé je ne sais combien de fois dès lors que j'eu passer la porte d'entrée de chez moi. M'obligeant à mettre mon téléphone en mode avion si je ne voulais pas qui vibre tout le restant de la nuit. D'ailleurs je viens d'y penser mais elle n'a pas dû dormir beaucoup si elle passait son temps à essayer de me joindre.

Et Lui...

J'avais pensé à lui toute la nuit, et même quand je m'endormais dans un sommeil profond il apparaissait dedans.
Il hantait mon esprit.

Et je n'avais aucune idée du pourquoi, j'avais autant de mal à me débarrasser de son image dans mon esprit.

Et cet homme mort, que lui est-il arrivé ?

Me dire que j'étais au même endroit qu'un détraqué meurtrier cette nuit là, me procurait des frissons.

Cette soirée m'a rappelé qu'on est jamais à l'abris du danger.

Aujourd'hui je devais aller rendre visite à mon petit frère de neuf ans qui vivait avec un vieux couple l'ayant adopté.

Il y a trois ans en arrière j'étais moi aussi sous leurs ailes.
A mes dix huit ans, j'avais trouvé un petit appartement, celui dans lequel je suis actuellement, et pour commencer c'est eux qui payer le loyer, jusqu'à ce que je puisse toute seule subvenir à mes besoins.

J'avais débuté avec des petits boulots parce que je ne voulais pas dépendre de ce couple.
Non pas que je ne les aime pas, au contraire, grâce à eux on était pas resté longtemps en foyer, les pires mois de ma vie.

Ils nous avaient adopté mon petit frère et moi et nous considéraient comme leurs propres enfants.
Seulement, je ne m'étais pas autant attaché à eux, comparé à mon frère, puisque moi j'avais quinze ans et demi à l'époque alors qu'il en avait que trois. Il les a plus connus que nos propres parents.

Je pris une douche, m'habilla, me coiffa, pas de maquillage j'avais la flemme.
Enfila un pantalon jogging marron foncé et un sweat marron clair.
Un outfit très assorti.

J'évitais de regarder mon horrible reflet dans le miroir ne voulant pas abîmer mes yeux.

Dans la cuisine, je me servis un grand verre d'eau avec du citron pressé.

On dit que ça fait maigrir, ducoup je teste.

Quand j'ouvris le frigo pour prendre le citron, il n'y avait presque plus rien.

𝐄𝐳𝐢𝐚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant