06. Ezia

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Ezia

Boston

Il pleuvait, le ciel était gris et les nuages nous menaçaient d'en haut.

J'avais roulé toute la nuit, enfin après mon petit passage à la boîte, qui plus es, m'a rendu quelque peu irritable.

Qu'est-ce qui lui voulait cet homme ?

Bordel j'ai encore du sang sur les mains ? Ça s'arrêtera donc jamais ces conneries ?

Je déteste tuer.

Dimanche, 17h00

- Je serais de retour pas avant demain matin. Tu l'as à l'œil.

- Tu veux que je joue à l'espion si j'ai bien compris ?

- Tu la lâche pas des yeux, c'est quand même pas compliqué_

- Non c'est pas compliqué, un vrai jeu d'enfant, on fait ça quasi tous les jours...

- Bon alors je vois pas où est le problème ?

- Le problème c'est que c'est une fille que tu veux que je suive à la trace, une putain de fille inoffensive, qui ne cause pas de soucis. Pas un gars dangereux, un flic, un tueur, non une simple fille. Il est là le problème mec. Tu te rends compte jusqu'où va ton obs_

- Contente toi de faire ce que je te dis c'est tout.

- Mais_

- A plus Kayden.

Je raccrocha ne le laissant pas répondre.

Pinçant l'arrête de mon nez et soufflant un bon coup,
je m'apprêtais à m'entretenir avec l'homme le plus dangereux d'Amérique.

L'homme que je méprisais le plus.

Je ne le supportais pas.

Poussant la grande porte qui menait à son bureau, tout en haut d'un building en plein cœur de Boston, je pénétra dans la salle.

Des baies vitrées immenses, donnaient une vue imprenables faussement magnifique de la ville.

Au centre, un bureau et un homme dos à moi assit sur sa chaise, un cigare en main.

Je le fusillais du regard mais il m'ignorait royalement ne prenant pas la peine de se retourner pour me faire face.

- Tu voulais me voir ? Demandais-je.

Allons droit au but, je ne veux pas rester trop longtemps ici avec lui, j'ai mieux à faire.

- Fils... commença t'il avec une voix grave qui fait froid dans le dos.

Je déteste quand il emploie ce nom, c'est vraiment impersonnel et ça me fait rappeler sans cesse que cet homme est malheureusement mon très cher géniteur.

- Pourquoi tu as tué ce jeune homme ? Sa grosse voix résonna dans l'entièreté de la pièce.

Merde il est au courant !

- Quel homme ? Je tenta de rester stoïque.

Ce qui faut savoir c'est que la patience et mon père ça fait exactement deux. C'est peut être le seul truc que j'ai retenu de lui par la même occasion.

- NE ME PRENDS PAS POUR UN CON C'EST COMPRIS ! Hurla t-il.

Prit dans un élan, il se retourna et je vis son visage noir de rage, les expressions d'autant plus exagérées à cause de son veille âge.

𝐄𝐳𝐢𝐚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant