Terrorisé, Izuku avait ramené ses genoux contre sa poitrine et il se berçait d'avant en arrière. Il avait des gouttes de transpiration qui perlaient le long de son front ; elles finissaient leur course sur le parquet. Bakugo n'était pas là pour le sauver. Il allait mourir, il le sentait. Malgré toute la volonté qu'il avait pour se lever et affronter son ennemi, il ne parvint pas à se redresser et il demeura de longues minutes encore à même le sol à se demander s'il se trouvait définitivement entre la vie et la mort.
Son souffle haché, il déglutit et tenta de jeter un regard en arrière, vers la salle de séjour. Rien. Pourtant, il entendait des bruits de pas, faibles, mais bien présents. Il voulut pleurer. Lui qui s'entrainait tous les jours à la salle de sport, lui qui se vantait de ses muscles saillants, ne pouvait rien faire contre l'ennemi qui l'attendait quelque part dans sa maison.
Un craquement sur le sol le fit sursauter. Mince, il allait se faire repérer ! Il n'était plus question de faire un seul son. Même s'il était angoissé, il réussit à calmer sa respiration afin de se rendre encore plus discret. Son but était désormais de réussir à sortir de la maison.Tout à coup, il se leva, hurla de toutes ses forces et fonça les yeux fermés vers la porte d'entrée. Une fois dehors, il se pencha en avant, plaça ses deux mains sur ses genoux, et prit une grande inspiration. Dans la neige, il vit ses pas se dessiner tandis qu'il s'éloignait un peu plus de la porte.
-Bon sang, qu'est-ce que tu fous?
Bakugo revenait du supermarché et, les bras emplis de courses, il verrouilla sa voiture pour se diriger vers Izuku.
-Dans la maison, répondit Izuku, un ennemi!
Bakugo lâcha les sacs et s'empressa d'entrer dans leur domicile. Il regarda partout mais ne trouva personne.
-Euh, tu es certain que tu vas vu quelqu'un ici?
-Pas quelqu'un, s'inquiéta Izuku. Quelque chose. Là, il est là, fait vite !
Izuku se jeta sur le divan et pointa du doigt le sol.
-Bordel, c'est qu'un cafard !