𝘓𝘦𝘵'𝘴 𝘋𝘢𝘯𝘤𝘦! ✴ 𝑯𝒚𝒖𝒏𝒋𝒊𝒏

38~서른여덟

↣ charlie's pov

-Non. Je ne veux pas, annonçai-je devant le chorégraphe. Il me regarda de haut en bas puis leva les sourcils. Je croise les bras sur ma poitrine. Puis au final, je ne peux pas, dis-je. C'est vrai, je me suis fait refusée il y a 3 ans pour la simple et bonne raison que j'étais une femme et que si j'étais là-bas c'était évidemment pour me taper les autres danseurs ou voir même Stray Kids. C'est bien ce qu'avait dit Choi.
-Pourquoi tu ne pourrais pas ? Je viens te le demander en personne ! Gunwoo s'écria dans mon appartement. Je rigolais. Il faut aussi que je fasse attention à l'heure, je dois bientôt aller en cours.
-Et bien on m'a refusé et banni, annonçais-je, calmement. Il fait les gros yeux. Je crois qu'on a oublié de lui dire un truc à ce monsieur. Je décroisais mes bras et me dirigea vers la porte.

-Vu que vous n'avez pas l'air de connaître toute l'histoire, je vous propose de partir retrouver les 8 jeunes hommes qui vous ont donné mon adresse ainsi ils pourront vous raconter les détails que vous n'avez pas. Merci, bonne journée, au revoir, m'exclamai-je en ouvrant la porte. Il me fixa, tout en bougeant vers la porte ouverte.
-Je suis sûr que l'on se reverra, Mlle Kang, annonça Mr Yoon en partant. Je souffle avant de claquer ma porte.
-Bien sûr, répondis-je ironiquement, ma voix à deux doigts de craquer par une certaine émotion.
Je me mis dos à la porte d'entrée avant de glisser sur le sol et d'éclater en sanglots. Il y a 3 ans, chaque jour après que j'ai décidé de rester en Corée du Sud pour les auditions, Hugo m'envoyait un message tel que « bon courage » ou « tu es la meilleure ». J'avais cru en ce que je pouvais donner grâce à lui et je me sentais imbattable car j'avais énormément de gens derrière moi qui me soutenait et qui me donnaient de l'amour. Qu'est-ce que la vie a décidé de me faire subir encore ? Mon petit-ami dans le coma et une deuxième chance de devenir danseuse professionnelle ? C'est quoi cette situation ? Pourquoi je ne retrouve pas le calme qui m'avait comblé il y a trois ans ?

Soudainement, mon téléphone sonna. Si c'est un des gars pour me demander pourquoi j'ai refusé la proposition de Yoon, je l'envoie balader. Ceci dit, cela voudrait dire que Yoon n'aurait pas mis de temps pour aller à l'agence... Je sais qu'elle n'est pas loin mais il y avait quand même un peu de temps pour s'y rendre. Je m'approchai de mon outil et fut étonné par la personne. « Belle-Maman ». Elle était enfin résignée à annoncer à sa belle-fille que son fils était dans le coma ? Charlie, elle a sans doute ses raisons ! Ça doit être dur pour elle aussi ! Ne pense pas qu'à ta tronche.
-Allô ? dis-je en décrochant le téléphone. Dur de savoir que j'ai pleuré.
-Charlie ? demanda ma belle-mère à l'autre bout du fil. Non, non, Soyul. Ah, ça revient au même pardon.
-Oui, c'est moi, répondis-je. Je ne parle pas plus que ça.
-Je te dérange pas ? J'ai calculé le décalage pour pouvoir t'appeler à une heure raisonnable, je ne me suis pas trompée ? se questionna-t-elle. Mme Beaulne a toujours été quelqu'un de gentil. Dès le jour où j'ai rencontré les parents d'Hugo, elle m'a aimée. Parce que je prenais soin de son fils et aussi parce que je lui rappelais sa fille disparue. Louise et moi nous nous ressemblons énormément apparemment.
-Non, vous ne me dérangez pas madame, il est 10h ici, tout va bien, dis-je, un peu plus calme. En y repensant, Louise est décédée jeune, Mme Beaulne a divorcé avec le père de Hugo et ce dernier est actuellement dans le coma. Elle doit donc être seule et cela doit la faire souffrir énormément. Si seulement j'avais été en France à ce moment...
-Si tu pleures alors tes amies ont déjà dû te prévenir, n'est-ce pas ? Je soufflais. Au moins, ça va lui éviter un discours d'explications qui lui coûterait encore beaucoup de larmes.
-Oui. Je suis désolée. Si j'avais su qu'il était en voiture à ce moment, je ne lui aurais pas envoyé de messages, déclarais-je. Je l'entendis souffler également.
-Ce n'est pas à toi de t'excuser pour ça. Je crains de perdre mon 2e enfant. Mais, il n'aurait pas dû utiliser son téléphone alors qu'il conduisait, dit-elle alors. Je hochais la tête rapidement même si ma belle-mère ne pouvait pas me voir.
-Tes parents m'ont appelée cet après-midi. Me demander des nouvelles de leur beau-fils. Si je t'ai pas appelée tout de suite d'ailleurs, c'est que je savais que tu étais en voyage et que tu serais sûrement heureuse là-bas alors je ne voulais pas te rendre triste. Mais au final, tu aurais fini par t'inquiéter de ne plus avoir de nouvelles. Et j'imagine que c'est pour ça que tes amies te l'ont dit, déclara la mère d'Hugo. Je lui répondis que c'était effectivement le cas. Hugo et moi parlions tous les jours sans fautes, ne plus avoir de nouvelles depuis 3 jours étaient suspect.
-Je dois vous laisser madame, je dois bientôt aller en cours. Prenez soin de vous et tenez-moi au courant de son état de santé s'il vous plaît, annonçai-je. Mme Beaulne me confirma et me souhaita une bonne journée.
-Et, la prochaine fois Charlie, je t'en supplie, appelle moi Katie, après toutes ces années tu devrais être habituée normalement, annonça-t-elle avant de raccrocher. Je souris. Mme B- Katie, détestait qu'on l'appelle aussi formellement.