En entrant dans l'appartement de son ami, Sylvain remarque un certain malaise chez ce dernier. « Ça va ? » lui demanda-t-il avec inquiétude. Pierre essaya de cacher ses sentiments tant bien que mal en répondant : « Ça va... j'ai juste un début de migraine mais t'inquiètes, j'vais prendre un médoc et ça va passer... » Sylvain rit instantanément car la raison de cette douleur était plutôt évidente. « Peut-être que passer une demi-heure à gueuler comme des contres sur du Patrick Sébastien était une mauvaise idée... » déclare-t-il en continuant de rire. Pierre se contenta de lui sourire, trop faible pour répondre quoi que ce soit. Il se dirigea alors dans sa cuisine et prit un médicament en espérant que cela apaisera sa douleur. Suite à cela, les deux amis se dirigèrent vers la salle où il y avait le fond vert.
« Alors, tu te sens pour tourner ou t'as besoin de te reposer ? » demanda Sylvain qui se souciait de son ami. Au fond de lui, Pierre souhaitait prendre du temps pour se poser et avoir du calme. Cependant, son côté perfectionniste était trop fort alors il prit sur lui et répondit le contraire. « Comme tu préfères, mais tu me dit si tu veux arrêter... » répondit Sylvain, peu convaincu par la réponse de son ami.
Ils commencèrent alors à filmer leur fameuse émission « Télémerding » devant leur fond vert, portant des accessoires assez... spéciaux. Le tournage se passa sans problème malgré la douleur de Pierre. Ce dernier cachait si bien ses émotions que Sylvain en avait oublié cette information.« Et c'est une fin de tournaaaage !! » s'écria Sylvain avec un clappe dans la main. Son ami, répliqua en s'écrasant au sol telle une personne ivre morte avec un immense ralentissement : « Enfiiiin bordel... ». Il fit tomber au passage sa belle perruque brune. « Oula, ça va ?? Tu t'ai pas fait mal ? » demanda Sylvain en s'agenouillant près de lui. Malgré son inquiétude, il ne s'empêche pas de rire face à cette chute majestueuse.
« Non non, tout va bien... je... j'ai juste besoin de me reposer un peu... » soupira-t-il, simplifié sa tête contre le mur derrière lui. Ce dernier resta comme cela durant quelques secondes, tentant de se calmer.En voyant cette scène, Sylvain eut comme une illumination. C'était le moment qu'il avait tant attendu, l'opportunité parfaite pour se rapprocher de lui. « Viens. » déclare-t-il en le tirant vers lui par les avants-bras. Sylvain l'amena dans le salon et fit asseoir son ami au bord de son canapé d'angle de sorte à pouvoir se placer derrière lui. « Qu'est-ce que tu fous... ? » demanda Pierre, complètement perdu. Suite à cette question, Sylvain a commencé à paniquer. Toute la confiance qu'il avait disparut en réalisant ce qu'il s'apprêtait à faire. « Je... hum... rien rien... ! » déclare-t-il, trop apeuré de faire une bêtise. « Nan mais dis-moi, tu voulais faire quoi ? » demande-t-il d'un air doux, en se tournant pour regarder Sylvain.
Le cœur du plus petit commençait à s'accélérer, il en suivait, il en tremblait même. « Je... je voulais juste hum... te faire un massage... j'ai cru que ça pourrait t'aider... » soupira-t-il avec honte en détournant le regard de son ami. Sans savoir pourquoi, Sylvain sentit les larmes monter. Il avait le sentiment d'avoir tout gâché, d'être allé trop loin. « Oh... bah vas-y alors, pas de problème. » répondit Pierre, heureux bien qu'un peu surprise de cette demande.
Le connaissant depuis très longtemps, il se sentait très à l'aise avec lui alors il n'y voyait aucun inconvénient. Il se retourne alors pour être dos à Sylvain. La pression que ressentait ce dernier s'en alla aussitôt, tout allait mieux. Il commença à se calmer et à reprendre confiance en lui. « Tu veux du thé ? » demande-t-il d'un air calme. Pierre murmura un simple « non » à voix basse, préférant se reposer.
Sylvain retire les lunettes du plus grande suite à sa demande et les posa sur la table basse. Ensuite, il s'est approché de lui et a commencé par masser ses épaules. Pierre ferma les yeux, profitant au maximum du plaisir que cela lui procurait. Car oui, Sylvain se révélait être plutôt doué pour cela... Plusieurs longues secondes se passèrent durant ne causant aucun des deux ne parlaient. C'était un moment calme et reposant. Soudain, Pierre vint briser ce silence :