Qui je suis!

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Me regarder dans le miroir est bien trop dur, c'est pour cela que je ne regarde jamais les gens dans les yeux quand je leur parle : j'ai bien trop peur d'apercevoir mon reflet dans leur pupille. 


Donc aujourd'hui je vais vous dire réellement qui je suis, parce que je ne l'ai jamais vraiment fait. Ce sera bien la seule fois où vous me verrez m'étaler sur des aspects négatifs, sachez-le. Alors pour les gens qui aiment les dramas, savourez, parce que plus jamais je ne me plaindrais de ma vie. 


Je m'appelle {anatano namae kudasai}, j'ai {enter an age} ans, je suis actuellement en classe de première dans un lycée internationale (là est bien ma seule fierté)

Pour commencer.... Mon enfance : je n'en ai pas vraiment eu. A deux ans je voyais mon père défoncer la gueule de ma mère. A trois ans, mes parents se sont séparés. 

Bref mon enfance un peu chaotique je l'ai passé dans des HLM parce que ma mère ne travaillait pas pour avoir la possibilité d'être auprès de moi par peur que j'aie des troubles psychologiques (au final elle aurait dû aller au travail parce que ça change rien...). 

A l'école je n'ai jamais vraiment été apprécié.e, même très souvent jugé.e et harcelé.e. 

Pendant ma primaire, ma mère et moi avons du aller chez une psychologue pour enfant parce que mon père me retournait contre ma mère en plus de me rendre religieux.se contre le voeu de ma mère (genre il m'instrumentalisait). 

Au final on s'en est sorti.es de cette putain de période, j'ai fini par commencer à penser par moi-même. 

Un truc positif dans mon enfance est le fait que malgré les jugements j'appréciais ma féminité: je pouvais passer des heures devant la glace à me coiffer les cheveux pour être la plus belle. J'avais aussi ma petite bande de potes en primaire et on sortait souvent tous ensemble. #EnfantDeQuartierOnEstLà. 

Bon cependant en primaire j'aimais m'imaginer des vies... Mais bref on va passer cette étape TRES génante de ma vie, je vous prie ne me demandez pas d'interview dessus... 

Après vient l'époque du collège.... Et vient le début des emmerdes. 

Sixième : ma mère était casée, elle a accouché d'un gosse FORMIDABLE QUE J'AI ATTENDU IMPATIEMMENT PENDANT 9 PUTAINS DE MOIS (tiens! Un deuxième aspect positif!). Mon père, quand je lui ai annoncé, m'a totalement abandonné.e (une deuxième chose pas trop mal : ça me faisait une ordure de moins dans ma vie). L'école j'avais beau gérer mes notes, ma vie sociale devenait un calvaire j'enchaînais soucis après soucis, parce que j'étais trop possessif.ve dans mes amitiés, mais également parce que les gens se rappelaient le.a débile que j'étais en primaire... Mais je vous jure j'étais devenu.e à peu près mature afin d'assurer le bon exemple pour mon petit chou de frère. 

Cinquième/ Quatrième : on a déménagé pendant les grandes vacances, donc là j'ai fait ma rentrée dans un nouveau collège. Au début ça allait pas trop mal, je parlais même avec un mec qui était le premier de la classe et on s'amusait à se faire des compet' (mais je lui arrivais pas à la gorge... Peut-être à la ceinture à la limite [pas d'esprit mal placé je vous vois venir!!]). Mais au final y a eu des rumeurs, j'ai ouvert ma gueule parce que j'en avais marre, je me suis fait étrangler, puis finalement délaisser. (Je traînais avec les gens qui voulaient bien de moi.... Donc généralement les gens aussi délaissés que moi MDR... Bon ça va après j'ai rencontré une fille un peu bizarre mais vraiment cute pour le coup!) Bref c'était un cauchemar... Et les relations avec ma mère et mon beau-père devenaient elles aussi catastrophiques (sachant que mon beau-père avait été violent plusieurs fois avec ma mère [cassage de verres, d'assiettes devant mon petit frère, étranglements... bref!]) Ensuite viennent le confinement et ma fugue... Dont les raisons me resteront personnelles. 

Troisième : On est donc retourné.es dans notre petit HLM, avec nos petits moyens juste assez bons pour nous nourrir. Je suis retourné.e dans le collège où j'ai passé ma sixième, et honnêtement j'étais pressé.e d'entrer au lycée... J'avais commencé a suivre une thérapie mais j'y arrivais pas alors j'ai appris à me démerder avec mes problèmes psycho. 

Vient ma rentrée dans mon lycée.... Honnêtement... Le plus beau jour de ma vie après la naissance de mon frère : J ETAIS EN SECTION INTERNATIONALE!! J'AVAIS REUSSI!! J'AVAIS EU LE BREVET MENTION TRES BIEN!! JE REALISAIS MON REVE!!

Le début de l'année s'est donc bien passé, mais en fin de troisième, j'ai commencé à repousser ma féminité et me diriger vers cette partie neutre (hello I'm non-binary! Fck the cystem). J'ai donc changé mon nom (que la putain de CPE de ses morts ne voulait pas que j'adopte, du coup les profs m'appellent toujours par mon dead name). Au niveau de mes notes tout allait bien, mais j'ai commencé à m'enfermer dans les réseaux sociaux, parce que je n'arrivais pas à me créer une vie sociale IRL, donc j'avais besoin d'un échappatoire. 

Le truc c'est que j'avais pas le droit aux réseaux sociaux... Donc quand ma mère l'a découvert, ça nous a mis dans un conflit pas possible (oui parce que je ne l'ai pas dit, mais j'avais déjà eu une période comme ça en troisième, où cette fois j'avais un mec sur discord, et que je devenais vraiment malsain.e... D'une part à cause de lui qui était malsain, et d'autre part parce que je manquais d'amour et que dès que je me sentais délaissé.e je devenais dangereux.se pour moi et pour les autres [psychologiquement... genre je commençais à le rabaisser et tout... Fin bref je ne me reconnaissais plus pendant cette période])... Bon au final entre nous ça s'est arrangé. 

Aujourd'hui, je suis en première, tout se passe toujours bien sur le plan scolaire, mais toujours pas bien niveau social.


Je suis devenue quelque peu agoraphobe, quelque peu boulimique, je souffre de tremblements réguliers, de faiblesse musculaires, et faudrait bientôt que j'aille voir un psychiatre pour voir si je ne suis pas schyzophrène (oui parce que mon père y est et que c'est héréditaire) ou bipolaire. 

Voila! Pour ce qui est de moi, physiquement, même si je repousse ma féminité, je commence à m'accepter, petit-à-petit dans cette masculinité. Petit-à-petit je me trouve un peu charismatique et je prends un peu soin de l'image que je peux donner de moi, alors que pendant mes années de collège je me délaissais totalement (#LesCheveuxGrasTuFaisaisDesFritesDedans)

Bref! En conclusion j'aimerais dire qu'aujourd'hui je suis devenu.e assez forte pour affronter moi-même mes problèmes même si c'est dur. Mais je me battrais jusqu'au bout pour m'accepter à fond et réaliser mes rêves! Je suis plus fort.e que mon passé, plus fort.e que mes peurs, mes peines! Je ne veux pas être comme tous ces gens qui se renferment dans leur dépression. Je veux refaire surface et regarder de haut mon passé en lui disant "TIENS SALOP! REGARDES LA PERSONNE FIERE QUE JE SUIS DEVENU.E!"

Et pour remercier ceux qui m'auront lu.e : 



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⏰ Dernière mise à jour : Mar 24, 2023 ⏰

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