La reina de la muerte

Chapitre 2

Katalina

Présent

-Putain de merde ! me surprend-je à murmurer.

Cela fait maintenant six ans que je dirige la mafia que mon père m'a laissée après sa mort atroce. Depuis le début, mon seul objectif est de torturer puis tuer cet hiro de puta, le parrain de la mafia russe, Adrian Inanovitch, pour avoir assassiné celui qui m'a élevé. Chaque soir, je revois cette scène dans ma tête, je m'endors et je vois Adrian tuer mon père. Mais le prochain à mourir sera lui. Je sors de mes pensées lorsque j'entends l'un de mes hommes toquer à la porte.

-Entrez ! autorisé-je.

- Mi reina, excusez-moi de vous déranger , dit-il en entrant dans la pièce.

-Rafael, c'est pourquoi ? demandé-je.

-Mi reina, un homme, un Russe, souhaite que vous parliez. Il aurait apparemment un message à vous délivrer.

-Où est-il ? Questionné-je.

-Dans l'entrepôt avec Juan.

-Bien faite le monter.

Le russe, se présenta face a moi avec un costume impeccable. Son regard était glacial mais ne mimpressionnait pas du tout. Ici cest moi la reine.

-Que veux-tu de moi ? Demandai-je, d'une voix froide.

-La reina, j'ai un message à vous délivrer de la part d'Adrian Inanovitch.

Le nom d'Adrian me fit bouillir de colère. J'étais à deux doigts de lui sauter à la gorge. Mais j'ai choisi de garder mon sang-froid.

-Très bien, j'écoute, dis-je d'une voix glaciale en peinant à retenir ma haine.

-Adrian souhaite vous voir, me dit l'homme en face de moi.

-Et pourquoi cela ?, demandai-je, toujours aussi froidement.

-Vous souhaitez détruire la mafia italienne pour avoir tué votre tante , n'est-ce pas ?, a répondu-il avec un sourire narquois.

Le souvenir de ma tante décapité et envoyé devant l'un de mes entrepôts, où je stocke ma marchandise, me frappa de plein fouet. Tia Maria était importante pour moi, pour tio Sergio et je vengerais sa mort quoi quil men coûte .

Katalina

Il y a 1 ans

Tia Maria était une femme forte et fière, respectée dans tout le monde pour son dévouement envers sa famille et sa communauté. Mais ce soir-là, elle avait été tuée par la mafia italienne. Tio Sergio, son mari, était en état de choc et ne pouvait pas croire ce qui s'était passé. Il était assis dans le salon, les yeux fixés sur le vide, les mains tremblantes. Jétais furieuse, entouré de mes hommes de mains, les yeux brillant de colère je décida de le secouer doucement afin de sortir de sa torpeur.

-Tio Sergio, que s'est-il passé ?, demandais – je d'une voix douce, mais ferme.

Tio Sergio secoua la tête et tenta de parler, mais aucun son ne sortit de sa bouche.

-La mafia italienne nous a attaqués, murmura-t-il enfin.

Je frappas violemment la table basse du salon de ma main, faisant voler en éclats les verres qui s'y séchèrent. Je me tournas vers mes hommes de main et leur donna des instructions rapides et précises.

-Trouvez les responsables et ramenez-les moi", dit-je en serrant les dents.

-Je veux savoir qui a ordonné la mort de ma tante et je veux qu'ils paient pour leur crime.

Tio Sergio me regarda avec des yeux éteints, mais je lui jeta un regard plein de détermination.

-Ne tinquiète pas, Tio Sergio, lui dit- je. Nous allons nous venger pour Tia Maria. Nous allons les traquer jusqu'au bout du monde s'il le faut, mais nous les trouverons et ils paieront pour leur acte odieux.

Tio Sergio hocha la tête, les larmes aux yeux, tandis que je sortit de la pièce, les poings serrés. La vengeance était en marche, et rien ne pourrait l'arrêter.

-Comment savez-vous cela ?, lui demandai-je en pointant mon glock sur lui.

C'est à ce moment-là que Juan entra dans la pièce, voyant que j'étais armé, il en fit de même et se plaça devant moi pour me protéger d'éventuelles blessures.

-Appelez Adrian et passez-le-moi immédiatement, ordonnai-je au Russe.

En l'appelant, il prit le temps de lui expliquer la situation en russe, sans savoir que je le parlais couramment. Le Russe se pencha vers moi et me donna le téléphone.

Comment étais-je censé réagir au téléphone, face au meurtrier de mon père, celui que je rêvais de tuer ?

-Королева (la reine), dit-il immédiatement.

-Que me voulez vous ? demandais-je en bouillonnant de colère.

-Je veux la reina de la muerte. répondit – il rapidement

-Et pourquoi ? demandai-je furieusement.

-Nous avons un but commun, détruire la mafia italienne, et pour cela, je veux faire une alliance, explique-t-il.

-Qui vous dit que j'ai besoin de vous pour me venger ? réplique-je.

-Nos deux mafias peuvent se rejoindre pour les détruire, Katalina, dit-il en utilisant mon prénom. Mon prénom, il a osé m'appeler ainsi. Aucune personne n'a le droit de m'appeler ainsi depuis la mort de mon père. Et pourtant, sa voix rendait cela à la fois sexy et énervant.

Comment ose-t-il m'appeler par mon prénom ? pensai-je en me retenant de lui répondre.

-Katalina, venez à Moscou, venez et parlons affaires. Ensemble, nous allons détruire la Cosa Nostra , continua-t-il.

Je ne pouvais pas nier que cette offre était tentante. Mais pourrais-je vraiment lui faire confiance ? Je devais y réfléchir de manière appropriée avant de prendre une décision.

Il raccroche le téléphone avant que je ne puisse répondre et je me tourne vers Juan pour lui expliquer la situation.

-Juan, il veut une alliance, dis-je en soupirant.

-Quoi ? Comment ça, il a tué Antonio, on ne peut pas lui faire confiance, s'exclama-t-il.

-Ce n'est pas ce que nous allons faire. Nous allons aller au dîner, parler affaires et accepter leur offre. Puis, lorsque le parrain de la Cosa Nostra sera mort, Adrian Inanovitch le suivra dans la tombe, pensai-je avec détermination.

Je ne pouvais pas laisser passer l'occasion de me venger. Et si cette alliance pouvait m'aider à atteindre mon objectif, alors j'étais prête à tout. Mais je devais rester vigilante et m'assurer que je n'étais pas trahie. La vengeance était un jeu dangereux, mais c'était le seul moyen de réparer les torts perdus à ma famille.

Je ne pouvais pas laisser passer l'occasion de me venger. Et si cette alliance pouvait m'aider à atteindre mon objectif, alors j'étais prête à tout. Mais je devais rester vigilante et m'assurer que je n'étais pas trahie. Je sors de mon bureau suivi de l'un de mes hommes de main. J'avais besoin de prendre une douche. J'étais fatiguée et submergée par tous les événements. Comment cela allait-il se passer ? me demandai-je.

Je ne pouvais pas laisser mes émotions prendre le dessus. J'avais besoin de rester concentrée et de garder la tête froide si je voulais réussir à venger mon père. Mais cette alliance avec les Russes était un pari risqué. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser à tous les scénarios possibles et de me demander si j'étais capable de gérer toutes les conséquences.

Je pris une profonde inspiration et entra dans la salle de bain. La douche chaude me fit du bien et je fermai les yeux, laissant  l'eau ruisseler sur mon corps. Je devais me reposer et être prête pour affronter ce dîner . Je ne savais pas ce que l'avenir me réservait, mais j'étais prêt à tout pour obtenir ma vengeance.