NØBLESSE

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Deux femmes descendaient d'un fiacre sans chevaux
En relevant leurs robes couvertes d'accrocs,
Les joues fardées comme les morts et les cheveux
Défaits, accompagnées d'un homme mystérieux.

Ils s'enfonçaient en titubant dans les ruelles
Sombres et désertes de la ville où se mêlent
La musique et l'alcool, et je me demandais,
En les suivant si loin, ce que l'on y faisait

Si pauvrement vêtu, à l'abri de ces murs
Aux lucarnes fermées, et pourquoi les adultes
Paient si cher une nuit sous ces vieilles toitures
Où dorment des filles qu'on blesse et qu'on insulte.

Ħeиrik

ProsaïkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant