Préférer l'autoédition à l'edition traditionnelle

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Je parle beaucoup de choix dans les chapitres précédents et, s'il est vrai qu'en tant qu'auteur indépendant j'en ai beaucoup, je n'ai pas choisi l'autoédition, elle s'est imposée à moi. Une bonne partie y viennent après que leur manuscrit ai été refusé par des maisons d'édition, je n'en ai approchée aucune. L'autre partie se compose d'auteurs séduits par la grande liberté et l'indépendance offertes par ce mode d'édition, ou encore par curiosité; Je dirais qu'il existe autant de raisons que de motivations.

La mienne est la certitude que ce roman n'avait aucune chance d'être accepté par une maison d'édition classique. Cela n'a rien à voir avec sa qualité et tout à voir avec les thèmes abordés et, surtout, la manière dont ils sont abordés. Les choix que j'ai fait le rendent impropre à l'édition classique, je les ai faits en toute connaissance de cause, exactement pour cette raison.

L'un des exemples les plus flagrants est celui de maintenir les paroles originales en lingala -une langue d'Afrique centrale- par souci d'authenticité. Les traductions ont été placés juste en dessous pour ne pas gêner la lecture par des allers-retours entre l'index et la page en cours de lecture, cela a donc très peu d'incidence sur l'expérience littéraire en elle-même tout en la modifiant significativement.

Le lecteur à accès à un monde qui lui est inconnu mais qui se trouve parfois à quelques mètres de lui, dans les transports en communs ou sur le palier d'à côté. Il pénètre dans le monde de la seconde génération d'immigrés africains, à la fois complètement acclimaté à la culture d'accueil et fortements attachés à leur culture d'origine. C'est une façon comme une autre de s'évader, un voyage en lui-même.

Malgré des motivations louables, j'avais conscience qu'aucune maison d'édition n'aurait acceptée de publier mon manuscrit si je n'ôtais pas les répliques en langue originale bien qu'elles soient très ponctuelles. Cela serait revenu à amputer le récit, à lui enlever une bonne part de son caractère. J'ai préférée qu'il conserve son intégrité, il ne me restait dès lors qu'une option si je voulais le publier: l'autoédition.

Cette voie, que j'envisageais comme un chemin de croix s'est cependant révélée très surprenante. J'espère que la suite sera aussi enrichissante.

Mes balbutiements d'auteurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant