Quand l'amour balaye la macronie...... mbappexgiroud

Chapitre 4 - Machinations

Depuis l'horrible match de la semaine dernière, je suis plongée dans une tristesse intense. Je n'ai plus adressé une seule fois la parole à Kylian ni à aucun autre de mes coéquipiers. Grizou a pourtant essayé de m'envoyer quelques messages mais je n'ai pas répondu. La seule personne à qui j'ai parlé c'est mon cochon d'inde Rex. Seul lui mérite mon amour de toute façon.

Mais ce matin j'hésite à envisager la pendaison car mon seul ami vient de décéder tragiquement en tombant de mon balcon. Il avait pour habitude de promener son petit derrière là bas afin de prendre le soleil, mais désormais il est vraiment au ciel. Le pire dans tout ça c'est qu'il s'est écrasé sur le balcon de la concierge, juste en dessous du mien. Elle m'a contacté cet après midi pour me dire qu'elle avait retrouvé une flaque sur sa table de jardin. Cette flaque était bel et bien mon cochon d'inde éclaté au sol. J'ai du procéder à une reconnaissance de la victime placée dans une vulgaire boîte à chaussure. Ce tragique incident a fini de ruiner ma journée.
C'est alors que la sonnerie de mon téléphone retenti. Ça doit sûrement être un fan qui a trouvé mon numéro et qui vient pour me harceler. Je décroche agressivement et dit :
- Qu'est-ce qu'il y a espèce d'enflure ? Tu m'appelle pour m'insulter c'est ça ? Je vais te retrouver espèce de petite blatte.
- Bonjour monsieur Giroud, me dit une voix féminine, c'est votre banquière.
Oh la grosse boulette. A moins qu'elle soit venue pour m'insulter elle aussi ??
- Ah euh bonjour désolé..
- Mais non je déconne, c'est Claudette, la grand-mère de Kyky, me répond elle avec un accent marseillais que je n'avais jamais remarqué avant. Je l'entends rigoler toute seule au bout du fil pendant que j'attends, le visage fermé. Mon humour est bien plus fin que ça, c'est sur.
Elle me propose de prendre un café avec elle en fin d'après-midi et même si je n'en ai pas trop envie, j'accepte en même disant que je regretterais si elle venait à mourir demain.

Je me rends pour la deuxième fois de ma vie dans une maison de retraite. Je suis toujours en pyjama, la limite de mes efforts s'est arrêtée au fait de venir. Faut pas déconner non plus.
Claudette m'ouvre avant même que j'ai eu le temps de toquer à sa porte. J'entre, de mauvaise humeur. La vieille sourit en espérant me rendre joyeux, mais je ne suis ni gai ni gay. Elle a fait du thé à la weed vu l'odeur.

- Un petite boisson ? demande t elle en me proposant une tasse fumante.
- Non merci madame je déteste toutes sortes de drogues.
- Ah ok comme tu veux.

On discute de tout et de rien, mais je vois que la mamie regarde beaucoup sa montre.

Elle a qu'à le dire si je suis boring. Mais mon hypothèse est détruite quand j'entends quelqu'un qui rentre dans la pièce. Choqué, je découvre Kyks, plus séduisant que jamais, appuyé contre le mur, les bras croisés.

- Qu'est ce que tu fais chez ma mère-grand ?
- Du calme, c'est moi qui l'ai invité, intervient Claudette.

Kyks se détend mais moi non, je suis tendu comme un string.

- Oh... Et pourquoi ?
- Je crois que vous avez besoin de vous parler vous deux... Je sens qu'il y a une tension dans l'air.... Et pas sexuelle cette fois 😹!!

Gêné, je regarde Kyks qui est perplexe et tout rouge.

- Mamie, tu peux nous laisser seuls ?
- Tu veux me virer de ma propre chambre ? Hors de questions, vous allez régler votre petite querelle sur le palier !

Abattus, nous quittons Claudette pour rejoindre le couloir. Mes pieds sont sur le paillasson d'entrée. Il est marron avec des petites pattes de chien dessus. Mais je me rends bien compte que je ne vais pas pouvoir éviter cette situation à jamais.

- Bon, Kyks... Je voulais m'excuser pour le croche patte que j'ai fait à Hakimi...

Il lève un sourcil.

- ... Et pour tout le reste. J'ai été un idiot. Et...

Je me dis que c'est le moment parfait de lui faire mon coming out.

- Et.....

Allez Olive tu vas réussir. Tu es gay.

- Et...........

Avant que j'ai pu achever ma phrase, une aide soignante à l'allure bête me met au sol. Elle me regarde avec un grand sourire avant de m'aider elle-même à me relever. Je la regarde avec mon air le plus méchant mais ça n'a pas l'air de marcher vu le sourire de Kyks.
- Monsieur Giroud, vous êtes mon plus grand exemple ! Depuis vos exploits je ne peux pas m'empêcher de balayer tout le monde dans la rue ! Je suis si heureuse de vous rencontrer que je n'ai pas pu m'en empêcher !
Je lui souris, fier de me faire reconnaître comme ça. Je suis vraiment une star et ça remonte mon ego au max. Je ne sais même pas comment j'ai pu douter de moi alors que mon charisme est si haut. Elle s'en va en sautillant, sans même regarder Kyks, qui a l'air vraiment dans l'incompréhension.
Cette histoire m'a fait oublier ce que je voulais dire alors je décide tout simplement de passer à autre chose puisque toute façon tout ce que je dis est intéressant.
- Alors tu as vu la montée du prix des tomates cerises à Carrefour, c'est un truc de fou !
On peut dire que je ne suis pas très rancunier, enfin comment je pourrais l'être alors que j'ai en face de moi un mec avec des aussi gros biceps ? Surtout aujourd'hui, dans son teeshirt noir moulant. Est-ce qu'il a fait exprès de s'habiller comme ça pour me charmer ?
- Attention tu baves, me dit le concerné.
Je relève les yeux et je le vois me regarder avec un petit sourire fourbe. Il a décidément fait exprès.. Quel chien..
Je décide de rentrer dans la chambre de Claudette en vitesse avant qu'il ne me voit rougir et tellement perturbé, je lui referme la porte au nez.
- Ça va mon petit Olivier ?, me demande la vieille.
Je lui répond d'un simple signe de tête pendant que son petit fils rentre dans la pièce en se tenant le nez, en sang. Quel drama king, si je réagissais comme ça à chaque événement, on en serait pas là.....
On commence donc à discuter de tout et de rien, enfin surtout de rien.
Après quelques minutes de discussion, Kyks pose une question très pertinente.
- Comment tu as su que Olive et moi on était en froid ?
La grand mère rigole avec un sourire très vicieux. Je l'imagine presque se frotter les mains de façon diabolique, ce qui me rappelle un peu le comportement du président.. J'en ai froid dans le dos.
- C'est votre copain Antoine qui m'a prévenu, quel gentil garçon !
Grizou ? Mais qu'est-ce qu'il vient faire ici celui là ? Comment connaît-il Claudette ? Et comment a t-il eu son contact ?
Tellement de questions fusent dans ma tête mais je n'en aurais jamais la réponse puisque l'infirmière qui m'a taclé tout à l'heure vient nous prévenir que les visites sont terminées.
On salue Claudette et on quitte la maison de retraite.

Devant sa super ferrari à 1 million, Kyks me prend par le bras.
- Content d'avoir pu discuter avec toi Olivier.
Après un petit clin d'œil, il me laisse ici, complètement perturbé, les bras ballants.