Chapitre 1 : Vive les vacances

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« J'ai compris que les gens qu'on rencontre ne sont pas forcément nos amis...

J'ai compris qu'on est rien sur terre, en une seconde tout peut s'écrouler...

J'ai compris que sans patience, courage, volonté, on arrive à rien...Et qu'il ne faut pas se fier à l'apparence.

Les apparences en ce bas monde ne sont que rires moqueurs et masques trompeurs...

Alors qui que vous soyez, ne montrez pas votre vulnérabilité au monde.

Le monde est bien plus grand et dangereux que vous ne le croyez... »

-17h00-

La sonnerie retentit. Les élèves du collège Nazars de la grande ville de Bore se précipitaient de ranger leurs affaires, faisant voler feuilles et devoirs. Tous, remplirent les grands couloirs de l'établissement, vidant les salles de cours et leurs émotions par la même occasion. Les allées devinrent synonymes de vacarmes.

Anna se baladait tranquillement au milieu de la foule. C'était ce style de personne. Lassée des cours et de tout ce qui touchait de près ou de loin l'école. Elle était assez fière d'être en fin de compte arrivée aux vacances de la Toussaint qu'elle avait tant attendue. Elle était du genre rebelle avec un caractère bien trempé et prenait souvent ses décisions sur des coups de tête.

Ses cheveux en bataille et son style vestimentaire provocant en disaient long à son sujet. Anna observait les visages remplis de joie des élèves qu'elle croisait. Elle aussi était ravie de ne pas aller à l'école pendant deux semaines.

Après quelques minutes à déambuler dans les couloirs, elle arriva devant les casiers de l'école placés sous le préau puis s'arrêta net devant son casier. Elle manipula son cadenas avec précaution. Enfin, elle composa son fameux code à 4 chiffres qu'elle utilisait pour tout et n'importe quoi et elle balança ses affaires à l'intérieur de celui-ci puis le referma.

Elle rejoignit d'un pas pressé le portail de la cour tout en passant par le hall du collège, croisant au passage le directeur qui saluait les élèves. De ses yeux bleus perçants, elle ne put s'empêcher de le foudroyer du regard, il fit mine de l'ignorer content de partir en vacances, il était de bonne humeur, ce qui était rare. Anna par le passé avait déjà été convoquée à plusieurs reprises dans son bureau et à chaque fois elle lui tenait tête pendant des heures avant de finir par céder.

Désormais sortie du collège, devant le portail elle tenta désespérément de chercher son frère. Cependant, sa petite taille lui faisait défaut, elle ne percevait rien, elle tenta tant bien que mal de se frayer un chemin, en vain. Son champ de vision se retrouva vite entravé. La place était noire de monde, à l'image de la ville.

En effet, Bore était une ville surpeuplée. Étouffé par les gaz à effets de serre qui s'échappaient des pots d'échappement et pollué par les déchets que les gens balançaient de partout, à travers les fenêtres ou bien à même la rue. De plus, la ville comptait de nombreuses usines. Malgré la pollution, la ville comptait un peu plus de 500 000 habitants. Elle était une cité motrice du développement industriel dans le monde.

La foule se dissipa peu à peu et Anna pouvait avoir enfin une vue d'ensemble. Elle aperçut rapidement Lucas, il faut dire qu'il avait un profil assez distinctif comparé aux autres jeunes de son âge. Aujourd'hui, il portait une casquette rouge fluo qui couvrait ses longs cheveux bruns et qui cachait ses yeux ambrés. Il n'avait pas eu l'envie de se coiffer pour le dernier jour d'école. Son sac à dos mauve aussi sortait du lot, seulement, il n'avait même pas fait l'effort d'amener son cartable par flemmardise de le porter sur son dos.

A corps perdusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant