161. Le monde

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On pouvait presque voir le monde s'écrouler,
Les flammes s'élever dans la nuit
Et un cri, et un autre, j'étais terrifiée
Rester ou partir ? Naïvement, j'ai fuis. 

J'ai préféré mes mondes, l'art et la musique
Qu'affronter ce monde pour y voir s'effondrer la république

J'ai préféré l'écriture au combat
Écrire pour résister ou s'amuser
Après tout la violence je ne connaissais pas
Tandis qu'avec les mots je pouvais me débrouiller.

Mais j'ai préféré le combat aux mots
Car à quoi bon fuir ce à quoi on n'échappe pas ?
Faire changer le monde, le rendre plus beau
Pour ne plus vouloir le fuir, si tout était là ?
Voilà qui serait bien plus simple et plus beau
Créons un monde de paix avec nos idéaux
Créons le ici même, sur les ruines de ce qui s'écroule
Sous les huées de toute une foule.

Mes mots qui ne sont lus, mes mots aux mille et un messages
Qu'importe si dans mes poèmes la révolution est de passage ?

N.

Le monde, écrit le 28/03/2023

Capharnaüm de pensées poétiquesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant