Pour cet article de la rubrique adaptation, il sera question du La déesse des mouches à feux écrit par Catherine Léger, et de son adaptation dirigé par Anaïs Barbeau-Lavalette.
Résumé
« La déesse des mouches à feu, c'est Catherine, quatorze ans, l'adolescence allée chez le diable. C'est l'année noire de toutes les premières fois. C'est 1996 à Chicoutimi-Nord, le punk rock, le fantôme de Kurt Cobain et les cheveux de Mia Wallace. Des petites crisses qui trippent sur Christiane F. et des gars beaux comme dans les films en noir et blanc. Le flânage au terminus et les batailles de skateux contre pouilleux en arrière du centre d'achats. L'hiver au camp dans le fin fond du bois, les plombs aux couteaux, le PCP vert et les baises floues au milieu des sacs de couchage. C'est aussi les parents à bout de souffle et les amants qui se font la guerre. Un jeep qui s'écrase dans un chêne centenaire, les eaux du déluge qui emportent la moitié d'une ville et des oiseaux perdus qu'on essaie de tuer en criant. »
Le livre
Ce livre est un portrait de l'adolescence de Catherine qui se jette dans la drogue, le sexe et le rock'n roll. On y découvre son usage des drogues, ses soirées, la découverte de sa sexualité ainsi que les autres jeunes qui évoluent dans le même environnement.
Cette tranche de vie, qui fait penser à un journal intime, comporte plusieurs références musicales, cinématographiques et culturelles qui permettent de se plonger dans les années 90 au Québec.
Le vocabulaire familier utilisé peut être un frein pour certain. En effet, on y lit un mélange de langue québécoise, plus particulièrement de la région du Saguenay, ce qui peut être difficile à comprendre par quelqu'un qui ne vient pas du Québec. Par contre, l'autrice y a pensé et on retrouve à la fin un glossaire.
De plus, l'autrice a tout récemment publié une suite à ce roman : La reine de rien. On y suit Catherine maintenant adulte.
Qu'en est-il du film ?
Dans le livre, les thèmes abordés, que ce soit la toxicomanie, la découverte sexuelle, etc, se fait plus à travers les premières fois. Par contre, le film se concentre plus sur la déchéance de Catherine qui chute vers le fond.
Ce film fait un très bon travail d'adaptation, l'approche légèrement différente le rend agréable à découvrir que le public ait lu ou non le roman. Sans censure, on découvre tout en même temps que le personnage.
La trame sonore est parfaitement choisie. On y retrouve de la musique qui était fort populaire à l'époque, mais également une nouvelle version de la chanson Voyage voyage. Ce film est également une belle opportunité pour découvrir des artistes québécois tel que Jean Leloup ou bien B.B. Ainsi, on redécouvre des classiques internationaux, notamment à Nirvana et Radiohead.
De manière plus globale, on y retrouve ce qui caractérise ces films québécois indépendants, moins commercial.
Bande annonce
Si l'idée de lire une œuvre en parler québécois très régional vous rebute, je vous conseil de commencer par l'adaptation. Celle-ci vous permettra de vous familiariser avec le vocabulaire, vous permettant ensuite de mieux comprendre et d'apprécier pleinement le roman.
Avez-vous lu le livre ? Ou regardé le film ? Qu'en avez-vous pensé ?
⸻ article écrit par SteGraphique
VOUS LISEZ
Wattactu N°18 - Mar. 2023
Random𝗪𝗮𝘁𝘁𝗮𝗰𝘁𝘂 𝗻°18 - Mars 2023 | Vᴏᴛʀᴇ ᴍᴀɢᴀᴢɪɴᴇ Wᴀᴛᴛᴘᴀᴅ À l'occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes et minorités de genre (8 mars) nous vous avons préparé plusieurs rubriques spéciales pour souligner cette journée, notam...