Chapitre 4 : Pré ?

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"Parfois, lâcher prise est une force, se jeter dans le vide est effrayant mais nécessaire. Le vide est un renouveau, une découverte, un challenge, oublier le contrôle c'est apprendre une autre facette de la vie, de soit. Surprends-moi. Aimer c'est ça, se jette dans le vide, et ne plus rien contrôler, s'attendre au pire monstre, et en voir jaillir une fleur réconfortante. Surprends-toi, aies-confiance, lâche prise."

-Merci, dis-je au chauffeur.

Il me déposa au centre ville, je ressens beaucoup moins le regards des gens, mais ne me sens pas à ma place, étrangement, j'ai toujours voulu vivre ici, à cette époque et maintenant que j'y suis j'ai le mal du pays.

J'observe toutes ces personnes, et ne me sens toujours pas à ma place...

Je m'assoie sur un banc, devant un monument, ne sachant quoi faire...

-Comme on se retrouve.

Je me retourne vers mon interlocuteur, et me redresse en voyant ce mystérieux homme qui m'a accueillie lorsque j'ai atterris ici.

Il n'a pas changé d'un poile, toujours habillé d'une veste noir, cheveux coiffé en arrière qui n'ont pas bougé d'un centimètre, il s'entretien vraiment à la perfection.

-A cette stade j'appelle ça du harcèlement, mais chacun sa vision du monde.

Il leva les yeux au ciel.

-Tout de suite les grands mots. Je vois que vous avez su vous débrouiller sans moi.

Je me redresse, de façon à paraître sur de moi.

-Je suis une femme, depuis quand une femme ne peux pas se débrouiller seule ?

Il se pencha vers mon oreille. Une habitude à ce que je vois.

-Nous sommes en 1920...aucune femme, ou seulement qu'une poignée, savent se débrouiller sans leurs frères, leurs pères, ou leurs maris.

J'avale ma salive.

-Alors je fais partie de cette poignée.

Il ricana, puis tourna les talons.

-Qui êtes vous ? Osais-je demander.

Il ne tourna que la tête, toujours de dos.

-A votre avis ? Je vous retourne la question.

Je reste muette.

-Eh bien, très chère, nous resterons mystérieux sur nos identités.

Puis il s'en alla. Quant à moi je me mis à me balader dans les rue de Paris.

Je réfléchie à ma vie, comment aie-je pu y croire ? À cette amour impossible...

Quand j'y repense mon coeur se serre, je respire un bon coup. A vraie dire, je m'en veux. Je suis en pleine introspection depuis quelques temps.

Le monde est tellement différent, plus réaliste, plus vivant.

Tous échangent entres eux, ils ont connu le pire et savent que la vie ne tient qu'à un fil, qu'elle peut basculer du jour au lendemain, ils profitent...

Ils n'ont pas peur de s'apprécier, de parler, aucune haine ne berne leurs coeurs.

A notre époque, le terme « chacun pour sois » est tellement flagrant qu'il tue l'humanité.

On a peur d'aimer par peur d'être brisé, alors on ne laisse personne entrer dans notre vie.

Tout est si simple, notre époque est fast, tout doit être rapide vivre rapidement, comme si demain était le dernier, alors que pas forcément ce qui nous mets un poids en plus, les responsabilités accroît, nous ne vivons pas, nous survivons dans un monde de violence...

Dedra, Gardienne du temps !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant