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Encore un matin où mon père anticipe de cinq minutes mon réveil. Mais je préfère l'écouter plutôt que de le voir surgir dans ma chambre et me sortir du lit de force.

- Dépêche-toi Kim ! Tu ne voudrais pas être en retard pour ton premier jour de travail.

J'avais presque oublié. Mais l'angoisse qui s'empare de mon estomac me ramène vite à la réalité. Grâce à ses relations, mon père a réussi à faire circuler mon CV jusqu'à la direction du Zénith de Paris. Une chance inouie pour moi. Mon poste consistera, en général, à veiller à ce que les célébrités, qui vont se produire dans cette grande salle, ne manquent de rien. Une tâche qui semble facile mais qui m'angoisse tout de même, comme toute nouvelle expérience professionnelle.

Je sors en vitesse de mon lit et cours vers la salle de bain. J'ai bien fait de me laver les cheveux hier, il ne faut juste que quelques coups de peigne. Après avoir enfilé un de mes jeans préférés et un top tout simple avec col claudine, je descends les escaliers et entre dans la cuisine. Une odeur enivrante de café me chatouille les navires. Mon père se retourne vers moi, une tasse à la main.

- Enfin levée mademoiselle.

Je lui souris.

- Et prête à partir.

- Tu pourrais au moins manger quelque chose.

J'attrape une pomme au passage.

- Ça devrait suffir. De toute faàon je suis trop stressée pour manger davantage.

Je sors de la cuisine pour aller mettre mes chaussures. j'opte pour mes converses blanche. Mieux vaut ne pas mettre de talons si je piétine toute la journée. Au passage, je m'empare d'une veste à capuche et de mon sac à dos. Le temps ne me paraît pas assez propice pour sortir en manches courtes.

- Papa j'y vais !

J'entends des pas se rapprocher de la porte d'entrée. C'est mon père qui me saute au cou pour m'enlacer de toutes ses forces.

- Papa je ne pars pas pour une semaine. Je serais de retour ce soir tu sais.

- Je suis fière de toi ma puce. Tu vas assurer j'en suis sûr ! Tu es certaine que tu ne veux pas que je t'emmène en voiture ?

- Non, Non ne t'en fais pas j'ai un bus dans quelque minutes et le trajet n'est pas si long.

Il me fait un dernier baiser sur la tempe et m'encourage pour ma première journée. Lorsque je sors de la maison, je ne me retourne pas mais je sais que mon père me regarde quitter l'allée jusqu'à ce que je ne sois plus dans son champ de vision.

J'arrive vite à l'arrêt de bus mais je suis contente d'avoir une capuche pour me protéger à cause des quelques gouttes d'eau qui tombent sur mon visage. Le bus passe dans 5 minutes. De quoi faire augmenter encore plus la tension dans mon estomac de peur d'être en retard pour mon premier jour. Mais par chance, le bus arrive finalement avec 2 minutes d'avance.

Pendant le trajet, mon regard se pose sur la paysage à travers la vitre de bus et je laisse mon esprit gambader. Ma première journée au Zénith en tant que salariée et non spectatrice est bien évidemment au centre d emes attentions. Quelles tâches précises me seront-elles accordées ? Vais-je tomber sur une célébrité trop arrogante ? Si oui, serais-je capable de contenir ma colère et rester polie ?

Toutes ces question sans réponses pour le moment trottent dans ma tête jusqu'à ce que vient le moment pour moi de descendre du bus. Heureusement, le bus s'arrête à quelques mètres du Zénith. Cet endroit est plutôt grand mais je suis sûre que l'intérieur est encore plus impressionnant.

J'entre à l'intérieur et me dirirge vers l'accueil. Une jeune blonde habillée d'une chemise blanche et d'un badge ayant comme inscription "Julie" arbor un grand sourire en me voyant arriver.

- Vous devez être Kim. Enchantée, je suis Julie. Monsieur Colling m'a prévenu de votre arrivée. Il n'est pas là pour le moment, c'est donc moi qui vais vous présenter les locaux et vous expliquer vos missions.

Ça ne paraît pas mais je suis très angoissée.

- Ravie de vous rencontrer. Je.. Je suis impatiente de commencer.

Ma vois me trahit. Finalement, si, ça se voit.

Elle se lève avec un sourire au coin des lèvres. Elle doit avoir remarqué que je suis gênée mais n'agrave pas ma situation. Je pense que je vais bien m'entendre avec elle. Elle em fait un signe de la main.

- Suis-moi, je vais te présenter l'équipe avec laquelle tu risques de passer la plupart de ton temps.

Elle m'entraîne dans un long couloir qui mène à ce qui semble être les coulisses. Au passage, elle me présente à plusieurs personnes commes les ingénieurs du son et autres professionnels de la scène que je gratifie d'un sourire accompagné d'un "bonjour". Après quelques bref présentations, elle me confie à une grande femme, les cheveux noirs lachés et un kit main libre à l'oreille.

- Valérie ? Excuse moi de te déranger. Je te présente Kim, l'étudiante en CDD dont Monsieur Colling nous à parler.

- Non mais tu crois vraiment que j'ai le temps ?

Julie et moi sommes perplexes. Aucune de nous ne savant quoi faire ou dire. Elle nous regarde toutes les deux et change de ton.

- Bon Thomas je te rappelle plus tard, je suis demandée.

Elle presse le bouton de son oreillette et se tourne face à nous.

- Excusez-moi les filles un petit problème technique (Elle me tend sa main que je serre). Tu dois être Kim. Tu vas beaucoup te plaire ici.

C'est moi la star en fait. J'ai bien l'impresssion que tout le monde me connaît.

- J'en suis certaine, merci.

Julie tappe dans ses mains et nous adresse un sourire chaleureux.

- Eh bien je vais vous laisser travailler. L'accueil m'attend. A très vite Kim.

- Bon courage à vous et merci pour tout.

- Ce n'est rien. Bonne chance pour ce soir.

Qu'est-ce qu'elle entend par là ? Mais avant que je puisse lui demander, elle s'éloigne dans le couloir qui mène au hall. Valérie se met à rire, ce qui m'intrigue encore plus.

- Elle a bien raison de te dire ça. Notre spectacle de ce soir va être très mouvementé. C'est pourquoi nous devons nous y mettre sans attendre. Mais avant cela je vais t'expliquer tout ce qu'il y a à savoir.

Elle m'entraîne dans une grande pièce qui doit être réservé au personnel. Nous nous asseyons dans un coin et elle pose un énorme dossier sur la table. Je me demande bien quelle célébrité peut les angoisser à ce point.



Torture (Austin Mahone)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant