Comme chaque jour, je me réveille en tremblant, un poids étrange compressant ma poitrine. Je n'ai aucune envie d'aller en cours. Aucune envie d'affronter leurs regards insistants, leurs moqueries, leurs paroles, leurs blagues. J'ai juste envie de rester dans mon lit et ne rien faire. Juste me reposer encore un peu. Étouffer un peu plus cette souffrance dans mes draps. Mais je ne peux pas, je dois y aller.
Je sors lentement de mon lit en frottant mes yeux. Je survole ma chambre dérangée du regard. Papa va encore être énerver s'il voit ça. Je souffle un peu et prend quelques affaires au hasard dans mon placard. Je n'ai vraiment pas la force de bien m'habiller aujourd'hui. Un jogging gris et un pull noir feront surement l'affaire.
Un peu d'eau sur le visage et quelques coups de peigne dans les cheveux et me voilà près pour y aller. Mais je n'en ai pas envie, je suis vraiment fatigué. Je sais au fond de moi que c'est inutile que j'aille en cours, je n'arrive vraiment pas a me concentrer. Je suis tout le temps envahi par mes angoisses. Elle me ronge et me retiennes dans une bulle increvable remplis de noirceur, empéchant le bonheur de rentrer.
Soudain, je sens une main toucher mon épaule. Ma bulle éclate. Je sursaute un peu et me retourne pour voir mon père. Il me regarde avec ses yeux remplis d'inquiétude et je me rends compte que cela doit faire quelques minutes que je suis figé devant la porte, perdu dans mes pensées.
- Tu n'as pas l'air bien mon cœur... Tu veux rester te reposer à la maison ? Me demande-t-il en posant le dos de sa main sur mon front
Je lui fais un petit sourire pour le rassurer et enlève délicatement sa main. Je ne veux pas qu'il s'inquiète pour moi. Il mérite d'être heureux et d'avoir un fils souriant, sans problèmes. Un fils dont il serait fier. Mais il ne l'a pas. A la place, il a un fils faible, épuiser et angoisser pour un rien. Mais je peux au moins faire semblant d'être le fils qu'il mérite.
- Je vais bien papa, je fini les cours a 17h30, à ce soir ! Dis-je en sortant rapidement de la maison
- Je viendrais te chercher, attend moi devant le lycée chéri ! Crie-t-il en me fessant un dernier signe de main
Je souffle un peu. Je marche comme un zombie dans les allées vider de la ville. Je suis vraiment fatigué. Je sais que cette journée va être remplie d'angoisse, comme toute les autres d'ailleurs. Sa me donne légèrement mal au ventre. Je pense que je ne pourrais pas manger se midi. Ça fait un moment déjà que je mange bizarrement. Parfois, je mange énormément, sans pouvoir m'arrêter. Et parfois, je ne mange carrément pas. Ça m'épuise. J'aimerai tellement redevenir le garçon joyeux et sans problème que j'étais autrefois. Mais c'est trop tard maintenant, ce garçon a disparu.
Une fois que le lycée est visible, mon cœur s'accélère. Je n'ai pas envie d'y aller, c'est beaucoup trop stressant. Je veux juste fuir, loin de tout ça. J'en ai marre. Je franchis la porte du lycée, une boule au ventre. J'ai l'impression que tout le monde me regarde, et je n'aime pas ça du tout. Les rires, les chuchotements. J'ai l'impression qu'ils se moquent de moi, qu'ils me jugent. Ma tête commence a me faire mal, je réfléchis trop.
Je lâche un petit soupire et mon premier cours commence. Comme à mon habitude, je me mets au fond de la salle, ici, je me sens en sécurités. J'essaye de prêter attention à ce qui dit la prof mais impossible. Mon cerveau n'y arrive pas, il préfère se concentrer sur mes angoisses. Je ne le contrôle plus. Les idées, les peurs, les angoisses. Tout cela refait surface, et ça ne veut pas s'arrêter. Des fois, j'aimerai que les petites voies dans ma tête se taisent, juste un moment. Je n'en peux plus de les entendre. Ma jambe tremble et mon cœur bat si fort. C'est comme s'il allait sortir de ma poitrine. Ça me fait si mal. J'ai l'impression qu'il se serre fort, comme s'il essayait de rétrécir.
- Noah, je te conseil de te ressaisir, tes notes ont considérablement baisser... Me dit le prof en me donnant ma copie
J'hoche doucement la tête et regarde la note d'un air dépiter. Papa ne va pas être très content. Ma moyenne a beaucoup baissé en ce moment. Mais je n'arrive pas à me concentrer. Ma tête est remplie, plus rien ne peut rentrer à présent. Je suis en surcharge. Tout ce que je fais m'épuise. Même les petites choses du quotidien. Ranger ma chambre, le laver, parler, rire. Tout est si fatiguant.
La sonnerie de fin du cours sonne enfin. Je suis le premier à sortir de la salle d'un pas presser. Je me faufile dans la foule pour pouvoir fuir. J'étouffe. J'ai besoin d'air. Je n'arrive pas à respirer. Je m'enferme dans les toilettes et me jette au sol en me mettant en boule, essayant de reprendre le contrôle de ma respiration. Je suis en train de refaire une crise. J'en ai vraiment mare. Je me laisse complétement envahir par mes angoisses, elles prennent le contrôle. J'ai juste envie que ça s'arrête, je n'en peux vraiment plus.
Ma respiration commence a se calmée toute seul, mes tremblements s'arrêtent. Je souffle, un peu soulager. Sa c'est arrêter un peu plus tard que d'habitude. Mais ça n'a pas d'importance, de toute façon, ça va revenir. Sa reviens toujours.
Soudain, on toque doucement la porte. Je relève la tête, un peu surpris et essuie rapidement les larmes qui ont coulé sur mes joues. Je me lève et ouvre la porte, près a sortir. Devant celle si, un jeune homme de mon age, les cheveux noirs, le corps plutôt fin, de petit yeux marrons et quelques taches de rousseur. C'est Finn, un de mes camarades de classe. Il me regarde d'un air un peu inquiéter.
- Est-ce que ça va ? J'ai eu l'impression que tu avais du mal a respirer... Marmonne-t-il
- Oui ça va, excuse-moi, je dois y aller ! Bégailais-je
Je le poussa un peu et sorti rapidement des toilettes. Je n'aime pas que l'on me voie pleurer, sa me fait me sentir faible. Je ne sais pas qui il est et qu'est-ce qu'il me veut, pourquoi est-ce qu'il vient me parler aujourd'hui. Sa a le don de m'énerver les gens comme ça. Mais après, peut-être qu'il voulait juste être gentil.
Je ne dois pas penser à ça, maintenant, je vais passer à l'épreuve la plus difficile de la journée, manger. Avant, j'attendais le moment de la cantine avec impatience. Mais maintenant, c'est un supplice à chaque fois. Je dois tout le temps me forcer à manger devant mes amis, pour ne pas qu'ils s'inquiètent, mais je n'aime pas ça. Alors dès que tout ça est terminer, je vais me faire vomir aux toilettes. Je n'aime pas avoir le ventre plein, je me sens coupable. Je ne mérite pas de manger autant, et je risque de grossir en plus de ça.
Dans la queue pour la cantine, j'étouffe. Tout ce monde autour de moi me met mal a l'aise. Je n'ai qu'une envie, c'est de fuir. Mais je ne peux pas laisser mes amis, ils s'inquièteraient. J'ai l'impression que tout le monde me regarde, tout le monde me juge, se moquent de moi. Je me demande si ils peuvent lire dans mes pensées...
Soudain, quelqu'un derrière moi me pousse un peu brutalement pour que j'avance. Sa me ramène un peu a la réalité, il faut que je rigole et parle avec mes amis. Je n'en ai pas envie, mais je n'ai pas le choix, sinon, je vais me retrouver seul. Au fond de moi, je ne pense pas que ça me dérangerait. Enfin, peut être que si. Je n'en sais rien.
Mes amis ne se doutent pas de se que je vis, et au fond de moi, je n'en suis pas fier. Tout ce que je sais faire c'est me cacher et fuir et mes problèmes de tout de façon, tout est de ma faute.
Tout est si compliquer, pourquoi c'est devenu comme ça ? Avant tout était si simple, maintenant, chaque action est un supplice. J'ai tout les jours de plus en plus l'impression que je vais craquer. Même si je sais que tout n'est que dans ma tête, mais c'est si dur. Je ne sais plus quoi faire, j'ai tellement peur de vivre comme ça pour toujours... Si seulement sa pouvait s'arrêter.
![](https://img.wattpad.com/cover/339311389-288-k628497.jpg)
VOUS LISEZ
Je te ferai souffrir...
Teen Fiction" tu ne sais rien de moi ! " Noah, un adolecent, pas si lambda que ça, se bat depuis plusieur année contre un énemit invisible aux yeux des autres, l'anxiété. Mais peut être pas si invisible que ça après tout...