𝔻𝕚𝕤𝕥𝕒𝕟𝕥 𝕗𝕒𝕞𝕚𝕝𝕪

60 4 0
                                    

Du point de vue de Nour :

La serviette finit par tomber violemment au sol. Je suis nue, dans ses bras. Pas plus ridicule.

-Je devrais peut-être... Dis-je en suivant la serviette du regard.
-Je suis pas du genre "mateur", comme tu l'insinue. Ce marre t-il dans son duvet, piquant de deux jours.
-ok. Répondais-je.

Je ne sais pas ce qu'il fou, mais depuis 8mn, il ce bagarre avec sa propre ceinture de jean. Tous malades. Il est complètement nu, à présent. Je ne pense pas qu'en enlevant ses vêtements il a voulu me montrer cette peau mate, à des endroits. Ou même que je voies ses abdos dessinaient au crayon à papier par un gamin, puis repasser au feutre noir fin, par un artiste. On reste comme ça au moins 3 bonnes minutes. Puis il ce laisse tomber comme un gamin dans mes bras, qui vient juste de retrouver sa mère après qu'il est lui même fuguer et qu'il avoue avoir fait une grosse bêtise. Je ne crois pas vouloir être sa bêtise...

**

J'étais si bien dans ses bras, Je me sentais rassurée.

-Tu sens le rosé. Lançais-je, pendant qu'il descendait ses mains vers mes hanches.
-Est-ce désagréable ? Me chuchota-il doucement, tout en passant ses mains sur mes fesses.
-Pas que je ne saches. Dis-je en fixant ses lèvres du regard.

Il sourit et dépose ses lèvres sur les miennes. Au bout de plusieurs secondes, j'ouvre ma bouche pour y laisser entrer sa langue.

Mon souffle est saccadé, j'ai très très chaud mais la sensation n'est pas désagréable pour autant.
Ses lèvres dérives finalement jusqu'à mon cou où il y dépose un fin baisé. Il mord et aspire ma peau pour y laisser des marques de possessions. Et puis pars embrasser l'entrée de ma poitrine. Mon corps commençait à recevoir d'énormes bouffées de chaleurs...

***

Retour à la réalité. Retour au coup de poing qu'il a reçu. Retour aux ...

Dring...Dring...Dring...

... toute la journée.

Je rattrape ma serviette, l'enfile autour de moi, et me dirige vers le téléphone mobile, qui avait fait taire mes pensées. Attend un peut, encore un peut... et décroche.

-Allô ? Demandais-je.
-Nour ? Nour, ma chérie ? Questionne ma tante, Nirvâna.
-Tata ? Dis-je surprise.
-Est-ce que tout va bien ? Tu vas bien ?
-Quoi ? Bah c'est à dire que... Répondis-je.
-Mamie. Oui, on est tous au courant ici, au Brésil... Dit-elle.
-Ah ouais ! Le Brésil... Ça fait rêver ? L'eau turquoise, et tout le tralala ? Balançais-je d'un ton ironique.
-L'eau est bonne, c'est vrai.

Je ris d'un rire sec et amer.

-Écoute, on sera là dans 3 j. C'est bien la qu'aura lieux l'enterrement de Gwen ?
-Dans 2h elle va au funérarium. Mais bon, les funérailles c'est pas trop votre truc.
-Je... À lundi sweetie... Répond t-elle un grain de tristesse dans la voix.
-Oui c'est lundi qu'à lieu l'enter...

Sa raccroche.

-NON MAIS JE RÊVE ! AVEC TOUTES LEURS TUNES ILS PEUVENT PAS PARLER 4MINUTES AVEC MOI SANS RACCROCHER AU NEZ ! M'énervais-je.
-Est-ce que tout va bien Mme.Shurg ? Demanda le voisin l'air horrifié.
-Oh, bah tiens. Salut Mr.Steward. Vous avez pas tout entendu... Si ? Demandais-je poliment.
-Non mais je rêve. Les ados de nos jours et leurs vocabulaires déplacés. C'est plus ce que c'était ! Râle t-il en s'éloignant.

Je regarde mon téléphone, et voit 17 appels manqués de l'orphelinat. Ceux là, alors ! Je les rappels.

Bip...Bip...Bip

Répondeur. J'aurais dû m'en douter. Je me dirige vers ma chambre, et vais m'habiller. Je choisis un pull blanc large, avec un pantalon noir large. J'éteins toutes les lumières, verrouille la porte d'entrée derrière moi, et monte dans la voiture à mamita, pour aller à ses propres funérailles...

**
Je suis rentré il y a 30mn. J'ai trouvé un ancien carnet de poésie à Gwen, dans les affaires à donner quand je suis aller au funérarium.

Proverbe1. Les gens évoluent, et devienne pauvres. Les gens changent, et deviennent riches. Mais les gens, ne sont-ils pas malheureux?

Proverbe2. Les bonnes paroles étant du vent et du caquet, je préfère opter pour l'action et le savoir.

Proverbe3. Un phénix meurt, et renaît de ses cendres. Un humain meurt, mais ne renaît pas. Comment savoir si l'un est fatigué de renaître seul, et l'autre est triste de quitter brutalement tout ses proches?

Proverbe4. De bonnes paroles sans effet sont du vent et du caquet.

Proverbe5. La victoire la plus difficile est celle que l'on remporte contre soi-même.

Et pleins d'autres encore. Mais je n'ai fais que feuilleté les pages.

***
3 jours plus tard...

Je me lève, et enfile une robe verte printanière. On sonne. Je ne veux pas que ce soit lui. J'en est marre d'oublier ses erreurs, et de pardonner facilement. Bon, pas de Myo aujourd'hui. Je m'apprête à passer une journée totalement normal, avec des gens normaux.

RINGGGG...RINGGGG... insiste la sonnerie.

-J'ARRIVEEE. Criais-je.
-Salut sweetie ! Crie ma tante Nirvâna en me voyant.

Bon, on oublis les gens normaux...

-T'as que ça à faire, vraiment ? Dis-je épuisée.
-On te dérange, c'est ça ? Demande t-elle en ouvrant un peut plus la porte, qui elle dévoile tout ma famille brésilienne.
-ROHH !! Jujuuuu !! Dis-je émerveillée en voyant ma petite sœur.
-Sœurette !! Crie t-elle en se jetant dans mes bras.
-Oh ça fait une éternité que je ne t'ai pas vue ! Dis-je, toujours autant émerveillée.
-Ouais, moi aussi ça fait longtemps que tu ne m'as pas vu. Tu ne me sers pas dans tes bras, et ne me porte pas dans ton cœur pour autant. Balance mon cousin Julio. ( Rrulio. Insiste sur le "Rrr" râle l'autre bécasse. )
-Toi je ne t'aime pas. C'est pour sa ! Ricanais-je.

Je les fait entrer, tout en leurs faisant la bise, un par un.
Les Tatas : Klhoé, Hyeri, Nirvâna, et Ysmeta.
Les oncles : Jorginho, Loub, Servano, et Hiko.
Les cousins : Julio, Luka, Ismaélite, Boa, Goka, et le petit dernier : Fernando.
Les cousines : Kilia, Sarah, Ika, Lélia, Ulyla, et Georgia.
Et ma sœur : Julia.

Je les déteste tous. A part Julia, Hyeri, Ysmeta et Klhoé évidemment. Les oncles, même pas entrer dans la maison, discute dehors. Les cousins qui ce foutent de la gueule de mon chat, Oreo. Ils font tous un accent d'européens, alors qu'on est tous africains ! Et les autres bécassines et compagnie, font des remarques sur mon corps...

-C'est quoi ces joues toutes rondes ! Râle Nirvâna.
-Tu parles de ses joues, mais tu n'as pas vue ce cul ! J'adore. S'exclame Klhoé.
-Le language jeune fille. Mais c'est vrai qu'il est pas moche, Julieta. Dit Hyeri en roulant le "Rrr".
-Laissez la un peut tranquilles, les vielles cruches ! Dit Ysmeta, criant depuis la cuisine.

Entre ça, et les cousines qui demandent mon téléphone pour jouer à des jeux, je m'en sors pas.
Je vais tous les foutre dehors. C'est décidé...

A suivre...

And everything starts in a bus.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant