𝑷𝒓𝒐𝒍𝒐𝒈𝒖𝒆.

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Tremblante sur le sol, ma vision est trouble à cause du mélange de mes larmes et des coups que j'ai reçu quelques instants plus tôt. Je n'ai pas vraiment eu le temps d'assimiler ce qu'il vient de se passer, mais je sais que ce n'est pas un rêve. Cela vient réellement de se produire. J'arrive à distinguer ce qui s'apparente à des bleus et du sang sur mon corps. Ce dernier est engourdi, je n'arrive ni à crier ni à me relever. Je n'ai plus aucune force, je suis tout simplement à bout.

Après quelques minutes, je me souviens enfin de ce qu'il s'est passé. Mon oncle a trouvé mon journal intime, mon précieux jardin à secrets contenant trop de choses confidentielles à mon sujet, notamment le doute sur ma sexualité. Ça ne lui a pas plu, évidemment, et il ne s'est pas fait attendre pour le faire comprendre. Je pense qu'il s'est jeté sur moi et m'a rué de coups, comme il s'est le faire d'habitude. Sauf que cette fois, c'était probablement trop.

Soudain, j'entends le grincement de la porte d'entrée. Celui qui voulait sûrement dire qu'IL était revenu. Pris d'un frisson de peur et d'un sanglot, je me mis à parler avec la force qu'il me reste.

- Pardon je suis désolée... Laisse moi maintenant je t'en supplie... Dis-je d'une voix plus que tremblante.

Les pas se reprochent lentement de l'endroit où je suis étendue là, vulnérable, sur le parquet froid. Le plancher grince et quelques lumières s'allument, ce qui fit monter encore plus mon stresse. Néanmoins, l'atmosphère et le silence qui règne malgré sa présence pourrait presque me rassurer. Je décide tout de même de me recouvrir le visage à l'aide de mes mains, et de rapprocher mes jambes contre ma poitrine, histoire de me protéger un maximum.

Une fois que la silhouette atteint l'encadrement de la porte, je sens la pression retomber. Je n'arrive pas encore tout à fait à distinguer qui est-ce, mais une chose est sûre, c'est que ce n'est pas mon oncle. Sa taille est plus petite, plus fine. Et puis... Ses vêtements ont l'air plus féminin ? Et ses cheveux plus longs ? Difficile de réfléchir dans ses conditions.

- Lyse..?

Malgré ce chuchotement à peine audible, je reconnais cette voix. Elle ne m'est pas inconnue, loin de là. C'est celle de ma meilleure amie (et de la femme que j'aime), Nancy Wheeler.

Elle s'avance délicatement près de moi, faisant attention à chacuns de ses gestes, ce qui me fit chaud au cœur, et se place à genoux devant moi. Elle se penche légèrement et commence à me rassurer en passant sa main dans mes cheveux, esseyant de cacher ses yeux remplis de larmes. Je pris alors sa main dans la mienne pour la calmer et la regarde dans les yeux. Ses yeux magnifiques étaient malheureusement entourés de légères cernes et ses longs cils étaient humides.

- Désolé de t'avoir laissé mon chat, je m'en veux terriblement... Mais tout va bien maintenant, tu es en sécurité avec moi je te le promet.

C'est donc ça, le véritable amour ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant