Noyade

Chapitre 17 : Rechute

PDV Katsuki :

Je soupira. Le soulagement me submergea entièrement, rien n'existait plus à part la silhouette de Deku allongé devant moi. Seulement, ce sentiment fantastique ne dura pas. Deku transpirait à grosse gouttes; et il haletait. Il devait mourir de chaud. Je fis le tour du lit de l'infirmerie et ouvrit la fenêtre en grand.

Katsuki : Voilà Deku. Ça devrait aller mieux maintenant.

Izuku : Arg...

Il avait commencé à tousser et à se débattre. Je me retourna et me précipita vers lui. Il s'étouffait, il luttait pour une goulée d'oxygène qui ne venait pas. Je lui prit la main, espérant qu'il sente ma présence et que ça l'aide.

PDV Izuku :

Femme : Ça fait longtemps dis moi. Tu m'as manqué.

Izuku : "Elle parle ?!"

La peur me fit l'effet d'un coup de poing dans l'estomac. Elle résonna en moi pendant de bien trop longues secondes. Je voulu m'éloigner d'elle mais j'étais paralysé. Elle fondit vers moi et se pencha sur mon visage. Elle était quasiment au-dessus de moi, ses cheveux frôlaient mes joues et ondulaient au gré du courant.
Elle prit mon visage entre ses mains et ses ongles s'enfoncèrent dans ma peau. Je les sentit pénétrer lentement dans mes joues, je les sentit me couper la peau toujours plus.

Femme : Tu as cru pouvoir m'échapper ?

L'air commençait doucement à me manquer. Mais je n'y prêtais pas attention; j'étais focalisé sur ses yeux blancs, ancrés dans les miens; et sur la douleur lancinante de mon visage, lacéré par ses ongles.

Femme : Tu as cru pouvoir m'échapper !?

Ses ongles s'enfoncèrent davantage dans ma peau et je sentis que mon sang s'éparpillait dans l'eau sombre. Elle commença à respirer plus vite, plus fort. Ses yeux se mirent à brûler de fureur tout en restant impassible ; un mélange horrifiant. La température de l'eau augmenta d'un coup. J'avais chaud, beaucoup trop chaud; j'allais finir ébouillanté vivant. Mais elle ne sembla pas le remarquer, ça ne la dérangeait pas.

Femme : Je serais toujours là ! Tapis dans un coin de ton esprit ! Tu ne seras jamais libéré de moi ! Jamais !!!

Elle se mit à me secouer dans tous les sens. Des bulles d'air ne cessait de traverser la barrière de mes lèvres, alors même que j'en avais désespérément besoin. Ça y est, mes poumons étaient vides. Mes muscles me tiraillaient, mes tempes s'enfonçaient dans mon crâne, le sang me montait à la tête. Je respira de l'eau par réflexe et je senti mes poumons s'alourdir de tout ce liquide. Je sentis une chaleur sur ma main droite, c'était flou. Je n'y prêta pas attention. J'avais mal.
Je me senti happé en arrière d'un seul coup et ses ongles restés plantés dans ma joue gauche me lacerèrent la joue. La douleur m'irradia le visage.
Je rouvrit les yeux et je put enfin respirer. Je sentais quelque chose me plaquer au sol. Je me débattit et réussit à me libérer. J'observa d'un coup d'œil mon environnement et constata que je n'étais plus dans le noir. La douleur dans ma joue me lança et je porta instinctivement la main vers la douleur.

Katsuki : Ça va ?

Je fut surpris par la voix et me tourna vers l'endroit d'où elle provenait. Ma droite. Je ne voyait pas nettement, ma vision était floue à cause du manque d'air. Je vis seulement une silhouette s'approcher de moi rapidement. C'était elle. C'était la femme. Elle fondait de nouveau sur moi.

Izuku : Ahhh !!

Je hurla et recula. Je me sentis tomber d'un coup. Ma tête et mon dos rencontrèrent le sol trop durement à mon goût et mon souffle en fut coupé. Je grogna mais me remis debout, poussé par l'adrénaline. Je porta de nouveau la main vers ma joue, je sentais encore le froid qui émanait de sa main. J'aperçus la silhouette contourner le lit duquel je venais de tomber et se rapprocher lentement de moi. Je leva un bras tremblant vers elle pour me protéger. La peur me donnait la nausée.