Noyade

Chapitre 18 : Panique

PDV Izuku :

On monta ensemble à l'étage après le repas. Je n'avais pas faim, mais je m'étais forcé sachant que Kachan me surveillait du coin de l'oeil. Au final, j'avais l'estomac remplis.

Kachan ouvrit la porte et rentra dans notre chambre, je l'imita et enleva mon pull. Je me mit en pyjama et finit de ranger brièvement mon bureau en bazar.

Katsuki : Deku

Izuku : Oui

Je me retourna et le vit assis sur son lit en me tendant les bras. Un rire m'échappa alors que je penchais la tête en pensant qu'il était vraiment mignon quand il le voulait.

Izuku : Kachan

Katsuki : Allez hop hop hop. Viens par là.

Je me rapprocha de lui en riant et m'assit entre ses jambes; je me cala entre ses bras et ne bougea plus. Il nous recouvrit avec la coucerture et m'embrassa sur la tête. Mon regain d'énergie survenu avec nos plaisanteries s'évapora d'un seul coup; dès lors qu'il commença à entortiller ses doigts autour de mes boucles, je me détendit instantanément. Mon regard se fixa droit devant et je me perdit dans mes pensées. La chambre s'obscurcit à mesure que la lune déposait son voile étincelant sur le monde. L'heure sur le réveil indiquait qu'une heure s'était déjà écoulée. Le sommeil pesait sur mon esprit mais mes paupières restaient impassiblement légères. Je sentis Kachan se redresser lentement et tendre le cou pour apercevoir mon visage.

Katsuki : Tu dors pas ? Je croyais pourtant.

Izuku : Ah...! J'aimerais bien je te jure ! En tout cas c'est pas l'envie qui m'en manque.

Katsuki : Je te crois. Tes cernes noircissent à vue d'œil.

Izuku : Youpi...!

Katsuki : Allez c'est pas grave ça va venir. Essaye de fermer les yeux et ne pense plus à rien. Concentre toi sur ma respiration et laisses toi faire. Ça viendra tout seul.

Izuku : D'accord

Je me roula en boule et posa mon oreille contre sa poitrine. Il enroula un bras autour de mon épaule et de l'autre continua à jouer avec mes cheveux. Je fit comme il m'a dit et ferma les yeux. Mon attention se focalisa automatiquement sur le rythme régulier de son cœur et ma tête se vida sereinement. La pleine lune éclairait la pièce d'une pâle lueur, elle enchanta l'atmosphère et l'imprégna de douceur et de tranquilité; la rendant pure et limpide comme de l'eau de roche. Kachan regardait, un sourire aux lèvres, mon épaule se soulever au rythme de mon souffle et savoura les instants privilégiés qu'étaient les nôtres. Il me caressa la joue du bout des doigts et j'accepta leur douces chaleur avec joie.

Katsuki : Tu dors ?

Izuku : Non...

Katsuki : Tu peux pas passer deux jours sans dormir.

Izuku : ...

Katsuki : Non. Tu ne subiras plus ça. Pas tant que je serais là.

Il se redressa et je dut m'asseoir sur le matelas. Il partit et je comprit ce qu'il avait en tête quand j'entendit l'eau couler du robinet. Il revint un verre à la main et une pillule dans l'autre. Un somnifère. Je grimaça et ne put retenir un grognement. J'avais beau m'être résolu la veille à en prendre un, je détestais toujours autant ça.

Katsuki : C'est pour ton bien.

Izuku : Oui, je sais.

Je soupira et me dépêcha d'en finir. Il posa le verre sur la table de nuit et me serra de nouveau contre son cœur. Je sentis enfin mes paupières devenir lourdes après quelques minutes et embrassa le sommeil avec reconnaissance. Je prit la main de Kachan et la colla contre ma poitrine. Je m'endormis dans les secondes qui suivirent.