Chapitre 29 : Désespoir

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PDV Izuku :

On descendait un petit chemin terreux pour accéder au lac. J'étais à l'arrière du groupe avec Kachan, je profitais de la vue et du parfum de la forêt. Je fermais les yeux et savourais la douce brise qui serpentait entre les arbres; les cris des oiseaux dans le ciel et des criquets dans les arbustes; la chaleur des rayons du soleil sur ma peau et la présence discrète mais forte de la forêt tout autour de moi. Le chemin se mit à descendre un peu plus abruptement, me sortant du même coup de ma contemplation.

Katsuki : Attends je vais t'aider tu portes le sac.

Il passa devant moi et me tendit les bras, il me prit par la taille et me fit dévaler la petite pente avec douceur.

Izuku : Merci beaucoup

Je lui offrit un bisou sur la joue avant de lui repasser devant. Le chemin devenait plus étroit à mesure que nous nous enfoncions dans la forêt. Les fougères dépassaient du chemin créé par le passage des gens au fil des années, des pissenlits et des coquelicots bordaient la route en laissant parfois entrevoir un peu de la faune qu'ils abritaient. J'ouvrais grand les yeux en tentant de m'imprégner de l'ambiance unique qui régnait dans cet endroit, je voulais graver ces paysages dans mon esprit, dans les moindres détails. Tout semblait m'émerveiller, comme un enfant dans un magasin de bonbons; mes yeux pétillaient et des fourmis parcouraient mes mains car je voulais tout toucher.
Kachan qui était derrière moi s'imprégnait de la vue qu'il avait, il voyait un garçon aux cheveux verts émerveillé de ce qu'il voyait. Il souriait, et son regard était aussi doux que du velours; lui aussi semblait vouloir graver cet instant. Il porta une main à l'anneau caché sous son t-shirt et un petit rire parvint à mes oreilles. Je me retournais et le vit comme si c'était la première fois, il semblait rayonner de bonheur. Je portais également ma main à mon propre anneau. Un murmure fut soufflé entre mes lèvres et partit courir avec le vent à l'infini, il parvint jusqu'aux oreilles de la personne auquel il était destiné avec discrétion...

Izuku : Je t'aime...

...puis il s'envola pour s'évaporer dans la nature. Celui qui avait conquis mon cœur releva les yeux pour les plonger dans les miens. Un rouge vif, face à un vert éclatant.
Je caressais sa joue avec la paume de ma main et posais ma tête dans le creux de son épaule en une brève étreinte.

Katsuki : Je t'aime aussi. Je ne pensais pas pouvoir un jour aimer quelqu'un avec une telle intensité, c'est dingue. J'arrive pas à le contenir tout entier et il ne fait que grandir tout les jours. Et c'est putain de dur à exprimer à sa juste valeur.

Izuku : Et pourtant tu le fais si bien.

Je reculais mais nos bagues s'étaient emmêlées. Il éclata de rire et je l'imitais aussitôt.
Les liens étaient étroitement liés, à l'image de nos destins qui semblaient ne jamais vouloir s'écarter l'un de l'autre ; comme deux flammes jumelles. Elles ne pouvaient être loin l'une de l'autre car elles formaient un tout, une paire; et si par malheur elles venaient à être tenues séparées, elles s'éteindraient de douleur d'être seule et solitaire.
Je séparais les liens et ils ne furent plus entremêlés ensemble. Chaque anneau reposait contre la poitrine de l'un de nous.

Une forte bourrasque souffla et je me retournais pour voir que nous étions arrivés à destination.
Le chemin s'élargissait d'un coup en offrant un ouverture sur l'étang.
Le lac baignait dans les rayons de lumières, entouré d'arbres luxuriants et d'une plage au sable fin; un discret lit de pierres reposait dans le fond et les côtés du bassin dont l'eau était claire et transparente.
La classe s'installa à l'ombre d'un amas de grands chênes, bien vite des serviettes vinrent recouvrir une partie du sable pendant qu'en même temps les premiers courageux plongeaient dans l'eau froide. Les éclats de rire rompirent l'atmosphère du lien et en façonnèrent une nouvelle.

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