Le Loup dans la Bergerie [TERMINÉE]

Chapitre 9

Net se réveilla, un bras allongé, la tête de James couchée dessus. Il sourit, admira son visage uniquement éclairé par les rayons du soleil qui filtraient à travers les rideaux fins de la fenêtre de la chambre. Son corps masculin et longiligne pressé contre lui, donnait des sueurs au pauvre garçon qui pourtant appréciait cette sensation.

James souffla son haleine chaude contre sa peau, donnant des frissons à Net qui pourtant se mit à sourire. Il se redressa, tenta de retirer son bras sans le réveiller pour répondre aux innombrables messages qu'il recevait maintenant depuis vingt minutes.

Quand il y arriva enfin, il laissa à James son coussin autour duquel il s'accrocha comme à une branche, faisant sourire Net. Il lui déposa un baiser sur le front et quitta la chaleur et la douceur du lit pour enfiler un bas de jogging, attraper son téléphone et quitta la chambre tout en laissant la porte légèrement entre ouverte pour se rendre dans la cuisine.

- Chef.
- "T'en as mis du temps !"
- James dort, je ne voulais pas le réveiller.
- "Depuis combien de temps vous vivez ensemble tout les deux pour dormir dans le même lit ?" souffla le chef.
- J'ai pas à répondre à ça. Qu'est-ce qu'il ce passe ?
- "Leo et Estelle m'ont contacté durant la nuit, ils m'ont dit que vous avez été suivi jusqu'à chez vous."
- Oui, James a eu des sensations similaires à sa première agression, répondit Net, les écouteurs sans fils dans les oreilles, préparant le petit déjeuner. Je ne remet pas en doute les paroles de James, son traumatisme est encore trop récent.
- "Je ne dis pas qu'il ment, rassure toi sur ce point Net. En revanche, ce que je veux savoir c'est qui c'est et pourquoi vous avoir ciblé tous les quatre."
- P'Estelle a dit comme quoi ils étaient surveillés et que celui qui les guettaient ressemblait à un mec lambda mais avec un regard assez... froid.
- "Froid ?"
- Je sais pas trop ce qu'elle a voulu dire, mais en tout cas, j'ai pu ressentir un regard similaire posé sur nous hier soir. James était sur le point de vomir son dîner tellement il était nerveux et tremblait.
- "Il ira voir la psy demain à la première heure."
- Oui chef.
- " En attendant, je veux que vous soyez tous prudent. Si vous devez vous déplacer, rester toujours par deux, si ce n'est pas possible, annulez ou reportez. La sécurité avant tout, tant qu'on a pas mis la main sur ces gars je ne veux pas risquez la vie de mes hommes."
- Entendu chef.

Ils continuèrent leur conversation alors que James entrait dans la pièce, encore endormit, les cuisses exposées au regard de Net qui eut du mal à déglutir.

- Chef, il est réveillé. Salut Chaton.
- Hm... P'Net... C'est qui ?
- Le chef, Estelle et Leo l'ont prévenu hier soir de ce qu'il c'est passé.
- Ils ont des infos ?
- Pas plus que nous, mais Estelle a dit que celui qui les espionnaient avait un regard froid.
- Froid ? Ah oui, celui d'hier soir avait un regard similaire mais plus incisif.

Net retira les écouteurs et mit leur chef en haut parleur :

- "Vous me faîtes chier avec vos descriptions !" purent-ils entendre.
- Bonjour à vous aussi chef, s'exclama James en venant se caler dans le dos de Net, installé à table. Il posa sa bouche dans le creux de son cou, faisant trembler Net de la tête aux pieds. 

Il se laissa aller contre son compagnon, dans un câlin matinal et encore peu réveillés, ils restèrent ainsi écoutant leur chef se plaindre.

- "Vous avez intérêt à tous faire très attention ! Demain je veux vous voir à l'aube dans mon bureau."
- Oui chef !

Ils raccrochèrent, James se redressa, mais Net l'attira sur ses cuisses et vint poser son menton contre son épaule. Ils restèrent ainsi l'un contre l'autre, à ressentir une certaine chaleur monter doucement en eux, emplissant un cœur puis l'autre d'une sorte de quiétude et d'excitation qui allait bientôt les empêcher de penser rationnellement.