Chapitre 13

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- Oncle Ben ! s'écria une voix d'enfant, riant avec de grands cris, courant sur ses petites jambes en direction de l'homme qui arrosait les plantes d'un jardin bien entretenu. Oncle Ben !
- Oh mon petit James ! s'exclama l'homme en retournant pour le voir dans un jean d'enfant, un t-shirt coloré et son regard chaud et provocateur qui riait au soleil.
- Chéri, regarde ce qu'il a dans les mains, dit une voix derrière la caméra.
- Oh mais... Est-ce que tu serais pas devenu un super héro maintenant ? fit l'oncle en le prenant dans ses bras.
- SI ! s'écria l'enfant heureux de retrouver son oncle et de partager sa joie enfantine avec lui qui pourtant était un adulte dont la vie était remplie de problèmes que jamais James ne connaîtrait.

Le moment était heureux, ils étaient installés dans le jardin, sur une grande serviette étalée à même l'herbe, profitant du soleil et de la journée calme pour être en famille et écouter le jeune garçon crier de joie, coursé par un des hommes en noirs. Soudain, il s'exclama, alors qu'il venait de terrasser son opposant allongé sur le sol, vaincue et tirant la langue :

- Comme Thor, je veux un marteau !
- Comme Captain America, je veux un bouclier en camembert !
- Hein ? Qu'est-ce que tu racontes Phi ?
- Moi je veux une épée baguette ! répliqua l'oncle de James, suivant les bêtises de son chéri, faisant rire le jeune garçon tout de suite attiré par l'idée.
- Pique nique ! s'écria t-il en fonçant droit vers la maison pour y trouver de quoi préparer ledit déjeuner, écoutant les grands rire à gorges déployées alors qu'il était accompagné d'un des hommes qu'il avait vaincu plus tôt.

Ces souvenirs ainsi filmés, s'étalèrent sur la télé du mafieux, laissant James pleurer de tout son saoule, tenu par Net qui avait si mal pour lui et qui sentait une sorte de rage sourde poindre dans le fond de son cœur.

Il lui caressa les cheveux, l'aidant à se défaire de sa tristesse mais les souvenirs affluaient en lui comme un tsunami mortel qui ne laisserait aucune chance à personne. Net ne savait quoi faire, il voulait l'aider à faire le deuil de cette époque trop joyeux détruite froidement sans raison et par une force inconnue mais qui visiblement était étroitement liée à ce mafieux qui avait l'air aussi dévasté que son compagnon, le regard fixé sur une image statique d'un homme auquel il avait été attaché durant toute sa vie et à qui on lui avait ôté la vie brutalement.

Malgré le danger de sa vie, cet homme était aimant et avait prit soin de James, même dans l'ombre. C'était ce que comprenait Net en le regardant ne pas quitter l'écran et ce visage jeune d'un homme au sourire resplendissant.

- Ton oncle t'aimait plus que tout. Sa mort m'aura certes fait comprendre que tu étais encore plus précieux que n'importe quoi et j'étais résolu à accéder à son soit qui était de te protéger peu importe comment. dit-il sans les regarder, continuant d'admirer ce visage figé dans le temps pour toujours.

La lame n'avait de cesse de tourner dans son coeur, tout le monde pouvait le voir et le savoir rien qu'à son regard éteint. Il avait aimé un homme et on le lui avait fait payer. Il aimait un jeune garçon comme son propre fils et on lui avait encore une fois fait payer le prix de cet amour. Net ne pouvait savoir comment il se sentait bien qu'il avait une vague idée de la chose...

Comment réagirait-il si c'était son cas ? Si on lui arrachait James brutalement comme ça et qu'on ne se donnait même pas la peine de mener une enquête à bien ? Pour sûr il serait au borde de la mort, voir il aurait sûrement envie de le rejoindre dans le trépas. Il regarda James qui s'accrochait lui aussi à l'image de cette famille qui, aujourd'hui, était endeuillée par une disparition trop brutale et toujours inexpliquée.

Pourtant...

- Khun, dit Leo. Si vous intervenez que maintenant, est-ce que ça veut dire que vous avez une piste sur ces deux affaires ?

Le Loup dans la Bergerie [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant