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Une semaine passe, Arianne n'a presque pas daigné se montrer durant le précédent week-end et je crois que ma présence l'indispose à un point tel qu'elle préfère s'éloigner de ses amis plutôt que devoir me supporter. Par acquit de conscience, j'en ai parlé avec Stephen. Je m'impose dans leur groupe et bien que je n'apprécie que très peu cette fille véritablement divine, ce sont ses amis à elle et il n'a jamais été dans mon attention de lui prendre sa place au sein de son groupe. Stephen m'a certifié qu'il n'en était rien, insiste chaque fois pour que je vienne avec eux et comme j'apprécie de plus en plus leur présence, j'avoue que je ne résiste pas vraiment, d'autant que mon coloc semble doté d'une obstination à toute épreuve.

Stephen et Riley sont vraiment adorables, une véritable amitié se crée entre nous. Ces deux-là sont presque inséparables, me rappellent mon meilleur ami et moi, jamais l'un sans l'autre. Casey et Johan sont également attachants, Kali ne cesse de me lorgner, bien trop entreprenante quand elle ne cesse d'engendrer des contacts physiques avec moi, une main sur mon épaule, un petit coup d'épaule amicale, ses doigts qui effleurent les miens, bien que je fasse tout pour les éviter, n'apprécie que très l'intrusion dans mon espace priver.

Sebatien n'est pas toujours avec nous, il a d'autres amis, mais est tout aussi sympa que les autres lorsqu'il nous accompagne pour certains déjeuners ou sorties.

Hier, nous avons passé la soirée dans notre chambre avec Riley et Stephen, nous sommes affrontés devant la console jusque tard dans la nuit.

Ce matin, l'éblouissante lumière du soleil déjà bien trop présente dans la chambre, je peine à ouvrir les yeux lorsque le bruit de notre porte qui grince chaque fois qu'on l'ouvre ou la referme m'irrite les tympans, qu'une grande masse vient se planter devant moi

— Allez ! Debout grosse marmotte. aboie Stephen, me jette un oreiller au visage. Il est onze heures passées et nous avons un rituel avec les gars. Petites pizzas et billard du dimanche, une à deux fois par mois, alors bouge-toi !

Je relève la tête de mon oreiller, grogne mon agacement. Et pour toute réponse, je lui tends mon majeur, repose ma tête et referme les yeux. Je ne suis pas du matin ! Pour autant, ma réaction le fait rire, il insiste.

— Putain, Stephen, lâche-moi ! je proteste de nouveau pour qu'il arrête de me secouer comme un prunier.

J'adore sa bonne humeur, mais pas lorsque le brouillard du sommeil, entre rêve et réalité, me colle encore à la peau et que je peine à le dissiper.

— Allez, Mike ! On va se marrer ! À moins que tu aies la trouille de m'affronter ?

Définitivement sortie de ma nuit, je soupire, repousse furieusement ma couette, m'assois sur le bord de mon lit et me frotte le visage pour finir de me réveiller.

— Tu ne vas pas me lâcher, c'est ça ? je lui demande de manière purement rhétorique lorsque son sourire s'étire.

— Non ! raille-t-il

— Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter un coloc aussi casse-couille ? je me plains malgré mon léger sourire en coin.

Stephen est vraiment chouette et son obstination pour m'intégrer dans son groupe est vraiment touchante. Mais moi, j'aime aussi la solitude et j'ai bien plus encore horreur d'être réveillé de bon matin lorsque je pourrais rester sous ma couette le reste de la journée.

— Arrête de te plaindre, mec ! Tu as devant toi le meilleur coloc de tous les temps ! pouffe-t-il et malgré moi, sa bonne humeur me contamine.

C'est vrai, j'aurais pu tomber sur bien pire, même si, je ne lui ferais pas le plaisir de le lui avouer. Pour la forme, je lui tends à nouveau mon majeur, mais finis tout de même par me lever. J'attrape mes affaires de toilette, non sans pester, puis entre dans la salle de bain.

SAVED chapitre 1 { en réécriture }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant