À une époque où la liberté était un interdit, tous les hommes et femmes désirent que se présente, un jour, le fruit de passion à ne jamais embrasser, afin de pouvoir se torturer à son idée qui est une morsure.
La faim fait promettre fascination et haine envers tout ce qui incarne la défendue pomme : c'est une trop belle offrande, un trop grand amour à endurer lorsque le devoir force à ce qu'on déteste ce goût aphrodisiaque qui doit être tué, ou bien doit-on mourir à le tuer.
Le peuple entier et la famille royale souffrent de la venue de clochettes chantant toutes les tentations : un groupe de musiciens errants, des bohémiens qui osent s'adonner à toutes leurs ambitions, ne s'interdisant rien du tout, se permettant tous les courages possibles, même si cela doit les amener à la potence.
D'un côté, tous ceux qui mourront bien pour n'avoir jamais à être passionnel, et d'un autre, tous ceux qui font cadeau de leur existence pour n'avoir jamais à être eux-mêmes, dénudant leur personnalité sans aucune gêne, incarnant les horreurs d'un public vêtus de corsets, d'anneaux et de devoirs : une haine féroce et une adoration au péché, une ironie qui est mortelle.Tout devient dangereux, tous commencent à vouloir être meurtriers quand les fêtes sont les événements privilégiés d'un homme masqué, profitant de son costume pour semer le désordre, créant des mouvements révolutionnaires, usant des différences entre classes sociales pour s'attirer les faveurs de villageois.
Le Roi des Corbeaux, comme on le surnomme, a l'habitude bien populaire de présenter sa cape sombre à tous ceux qui prétendent à dominer la peur et vouloir approcher du visage terrifiant de l'humain métamorphosé en justicier, lorsque la nuit tombe et que les rues sont seulement peuplés d'amants, de filles de joie, de voleurs, de criminels, « de tous les monstres de minuit, l'heure des péchés ».
Le royaume redoute cette nuit durant laquelle on conte les horribles aventures des plus fous humains, ne possédant qu'un corps pour rendre visible ce qui est invisible pendant la journée : leur folle passion de la rébellion, de la haine a l'encontre des mœurs sociétaires.Tous les pères redoutent que ce prince de la nuit enchante leur fille et préviennent celle-ci de toujours suivre trois règles : être certaine d'avoir fermé la fenêtre, être une jeune femme dénudée de toute envie étrange de tomber amoureuse, être une dame qui comprend que le devoir est plus important que ce que l'on veut, que le bonheur est plus beau quand celui-ci n'est pas égoïste et ne fasse le malheur de toute sa famille qui veut lui offrir un époux responsable dans son amour, jamais irrespectueux, dans ses baisers le respect de la toucher telle une divinité, une amie, plutôt qu'une amante.
En réalité, parmi ces trois règles, la plus importante n'est pas celle qui concerne la clôture d'une chambre, ou bien, la tentation d'être amoureuse d'un fou : le problème est de ne pas comprendre les lois, d'être convaincue de la philosophie bohème, de trouver de la stupidité dans le concept de l'honneur et des responsabilités : c'est une âme trop curieuse qui va se sentir provoquée par la jolie mélodie qui se joue tous les minuits et qui signifie que ce Roi Corbeau réclame à lui tous ceux qui oseront venir à sa rencontre, sur le toit de l'église principale, où il désirerait être le sauveur de toutes les filles en âge de se fiancer et qui sont certaines de leur choix de fuir leur situation, ou bien de leur curiosité à se laisser être aimée par la liberté incarnée en cet étranger.
Les légendes sont ainsi contés, dans le royaume.La disparition de plusieurs proies d'un arrangement romantique a provoqué l'horreur de beaucoup de maisons... sauf celle de la famille royale, dont on raconte que sa Majesté fait exprès de vendre tous ceux qui décident d'aller a l'encontre des règles adressées aux femmes et aux hommes.