Chapitre 26 : Une attente interminable

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Une trentaine de minutes s'est écoulée depuis qu'on est parti. Dash a une conduite calme et regarde souvent dans le rétro pour voir si ça va. Au fond, ça a l'air d'être quelqu'un de bien même s' il ne le montre pas forcément.

On atteint le parking des urgences. Dash se gare le plus proche possible de l'entrée et me porte jusqu'à la salle d'attente où il me dépose, puis part informer l'accueil de notre arrivée et revient.

- Ils ont dit qu'il y aurait peut être beaucoup d'attente parce que plusieurs de leurs médecins sont partis en interventions, m'informe-t-il.

- Sinon on peut repartir tu sais,  ce n'est pas grave, lui dis-je.

- Hors de question, affirme-t-il d'un ton sec.

- D'accord, mais alors tu sais que tu n'es pas obligé de rester ? Je suis sûre que t'as mieux à faire.

Il ne répond pas et s'installe sur la chaise à côté puis regarde la télé dans le coin de la salle d'attente qui diffuse une seule et unique chaîne. Je décide alors de ne pas l'embêter d'avantages en restant muette.

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Les pleurs d'un enfant se font entendre. Tandis que j'ai du mal à ouvrir les yeux à cause de la lumière qui illumine la pièce. Oh non Kayla... Tu ne t'es quand même pas endormie...

Pauvre Dash, il a dû s'ennuyer encore plus et partir. D'un côté tant mieux, comme ça il a pû s'occuper de ce qu'il voulait.

Après quelques secondes, je décide d'affronter la lumière présente et d'enfin ouvrir les yeux.

Une fois chose faite, j'aperçois Dash qui me regarde en retour. Je crois bien qu'il est resté me surveiller. Mais pourquoi ? Lorsque je remarque que je me suis endormie contre lui, je m'enlève instantanément :

- Désolé..., lui dis-je.

- T'as pas à t'excuser d'être fatiguée, répond-t-il.

Il remarque que je suis toujours gênée alors il reprend :

- Par contre j'aimerais savoir si je suis un bon oreiller, vu le coma que tu viens de me faire je pense que oui, mais j'aimerais avoir confirmation.

- Avant que tu prennes la confiance, je tiens à dire que comme oreiller, tu vaux seulement un 6/10, ton épaule est un peu trop dure ce qui m'a empêché d'encore mieux dormir, continuais-je en mimant une tête triste.

- Pardonnez-moi d'avoir des muscles madame, rétorque-t-il.

Je m'apprête à lui répondre lorsqu'une infirmière apparaît, interrompant notre discussion. Elle vient me chercher avec un fauteuil roulant dans lequel Dash m'aide à me mettre. Lorsqu'on quitte la salle d'attente, je vois Dash nous suivre avec un air neutre sur le visage comme si tout était normal.

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Après quelques examens, l'infirmière nous laisse dans une salle où un docteur doit nous rejoindre avec les résultats. Dash est resté avec moi tout le long des examens en me regardant continuellement.

- Merci de m'avoir accompagné, finis-je par dire.

- Pas de quoi.

Après quelques instants, le médecin entre avec un dossier dans les mains, qui doit sûrement être mes résultats. Lorsqu'il arrive devant nous, il nous serre la main et vient regarder ma cheville.

- Vous êtes son petit-ami ? demande le médecin en se relevant, lançant un regard à Dash.

Dash semble pris au dépourvu. J'avoue que même moi, je ne m'attendais pas à cette question. Il ouvre plusieurs fois la bouche et la referme, ne sachant pas quoi dire.

- Non, nous ne sommes juste amis, finis-je par dire.

- D'accord, dit-il en regardant les résultats. Vous avez une entorse assez vilaine, je vais vous prescrire une atèle et des béquilles avec des antibiotiques pour la douleur. De votre côté, il faudra reposer votre cheville pour que l'entorse ne s'aggrave pas.

- D'accord merci Docteur.

Le médecin quitte la salle. Alors Dash me porte jusqu'à un bureau, où la dame nous donne une ordonnance, je la remercie et on se dirige sur le parking où il me dépose une fois de plus sur sa moto.

- A cette heure toutes les pharmacies sont fermées, alors j'irais te chercher tout ce qu'il faut demain matin et je t'y déposerais devant ta porte, annonce Dash.

- Tu sais, tu n'es pas obligé, je peux me débrouiller seule, lui répondis-je.

Il ne répond pas, me tend le casque et quelques minutes plus tard, nous nous élançons sur la route.

Là où la foudre est tombée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant