Chapitre 1

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Mélissa

Le bruit strident de mon réveil sonne depuis bien 5 minutes. Si je m'écoutais je resterai bien au chaud dans mon lit mais il faut se rendre à l'évidence, les grasses matinées et les journées à bronzer sur les plages de Benidorm c'est fini pour cette année. Sur ces belles pensées je prends mon mal en patience, tout mon courage et me lève; ce serait bête de faire mauvaise impression pour son premier jour. D'autant plus que pour la première année scolaire de mon existence, je ne serais pas en internat à l'étranger.

Assez ruminer, on s'étire, on se lave et direction le dressing. S'il y a bien une chose qui me manquait en internat c'est mon dressing : cette caverne d'Ali Baba! Entre les vêtements que j'empreinte (sans jamais leurs rendre) à mon frère, à ma sœur et mon côté acheteuse compulsive, je pourrais mettre une tenue différente tous les jours que dieu fait. Une chemise et un short en lin enfilés, une ceinture beige serrée, je mets de l'ordre dans mes long cheveux ondulés qui se font un malin plaisir de s'emmêler. Le soleil fait vraiment des miracles; avec mes cheveux brun aux reflets dorés, ma peau bronzée, je pourrais presque apprécier mon reflet. Un petit coup de baume à lèvres et de mascara et on est bon .

Quand je dévale les escaliers la douce odeur du café et du pain grillé me conforte dans l'idée que j'ai eu raison d'insister pour rester chez moi et cesser de partir en internat. Pourtant la négociation n'a pas été facile croyez moi. D'autant plus que j'arrête les établissements élitiste et que j'ai choisi moi-même l'école qui s'apprête à m'accueillir.

- Bonjour Papa, bonjour Maman!

Le sourire que ma mère me renvoie me réchauffe le cœur.

- Bonjour ma chérie, tu as bien dormi, tu n'es pas trop angoissée pour la rentrée ?

- Non maman ne t'inquiète pas, vu le nombre de fois où j'ai changé d'internat je suis immunisée contre l'angoisse des rentrées.

- Peut-être mais tu vas tout de même te retrouver dans un établissement, comment dire, entre guillemets, public pour la première fois, tu sais les étudiants ne sont pas les mêmes que ceux que tu as l'habitude de rencontrer.

Mon père est la personne la plus gentille et généreuse que je connaisse mais il a parfois ce côté snob qui me ferais lever les yeux au ciel si je ne savais pas qu'il a horreur de ça. Avec le temps on s'y fait.

- Papa... je rentre en école de commerce pas à l'école du cirque. Tout vas bien se passé, je sais m'adapter et je suis sûre que ça me fera un bien fou d'être avec un public différent justement. Des gens plus simples, moins imbu d'eux même, qui ont fait le choix de cette école tout comme moi. Tu sais, je suis une des rares qui habite Marseille. Il y aura des étudiants de toute la France mais aussi du monde entier.

Mon père penche la tête sur le côté et souri.

- Je connais ton école Mélissa. Son sourire doux s'étire jusqu'à ses yeux et il reprend: Tu as toujours eu foi en la vie avec un optimiste dont toi seule détient le secret. Je suis fière de toi.

Je m'approche de sa chaise et dépose un bisou sur sa joue.

-Je dirais qu'elle tient ça de sa mère. Nous coupe maman avec un petit sourire malicieux en direction de papa.

- Et son coté surdoué elle le tient de son frère, ça n'étonnera personne.

Une valise à la main, Thierry et Solène, mon frère et ma sœur, eux même jumeaux, traverse le hall d'entrée.

- Ca va les chevilles? non mais n'importe quoi. A la limite ça vient des parents mais toi tu ne rentrera jamais dans l'équation. Dit Solène avec un gentil coup de coude dans les côtes de Thierry.

Âmes sœursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant