Il Était Une Fois (Tome 2)

Prologue

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Point de vue d'Adrian

Je regardais Lucia avec de grands yeux admirateurs. Elle jouait avec sa flèche dans une main, se préparant à bander l'arc avec l'autre.

Maman courait après mes soeurs.

Papa nous observait de loin. Je sentais son regard se poser sur Lucia. Depuis qu'elle était tombée malade, il la regardait d'un autre oeil.

Elle m'avait fait promettre de pas la voir différemment quand je l'avais appris, et c'est ce que j'avais toujours fait depuis.

C'était à mon tour de tirer, elle l'avait mise en plein milieu de la cible. Je tirais la corde de l'arc et la lâchai. La flèche fendit l'air pour venir se planter juste à côté de celle de ma soeur. Toujours dans le jaune, mais très proche du rouge.

Lucia me jeta un coup d'oeil, un sourire en coin sur le visage.

-J'ai gagné ! Fit-elle tandis qu'elle posait son arc sur le muret.

Je lui lançais un regard lourd de menace. Certes elle était douée mais cette partie, elle l'avait gagné par chance.

Et les trois d'avant aussi.

Je rentrai dans la maison, accompagné de ma soeur.

-Viens là ! Il faut que tu vois ce que j'ai peins ! Fit-elle en me tirant par la manche.

Je ne répondit pas mais la suivis jusqu'en haut. Nous gravîmes les escaliers deux à deux, les faisant craquer sous notre poids.

Lucia avait toujours été créative. Elle avait tout de la petite fille modèle, forte en sport, intelligente et douée en art.

Je l'enviais presque. Je la regardais aller chercher sa toile, qu'elle avait rangé dans son placard. Elle me la sortie, fière d'elle.

Mes yeux s'écarquillèrent. De toutes les peintures qu'elle avait pu faire, celle la était la plus jolie. On y voyait une lune, se reflétant dans le lac. Tout était noir et blanc, les arbres étaient minces et sans feuilles. On pouvait distinguer deux personnes devant l'eau.

Elles semblaient se tenir la main et regarder droit devant elle. L'une avait les cheveux long, et l'autre la tête rasée. Je compris rapidement qu'il s'agissait de nous.

-Tu as les cheveux courts. Pourquoi sont-ils long sur la peinture ? Demandais-je intriguée. Elle sourit.

-Ce n'est pas moi.

Je fronçais les sourcils. Sous mon regard interrogatif, elle se hâta d'aller fouiller dans son armoire. De là, elle sorti un nouveau carré blanc, plus petit que le précédent. Elle me le tendit.

J'attrapais l'objet, c'était une autre peinture. Il y avait un ciel, rempli d'étoiles. Dont une, qui brillait plus que les autres. Et devant, allongés dans l'herbe, se trouvait les deux mêmes personnes qui étaient  au bord du lac.

-Je ne comprends pas.

-Tu vas devoir apprendre à vivre sans moi. Mais j'espère que quand tu auras enfin une copine, tu lui parleras de moi.

Je ne réagis pas tout de suite.

-Assis toi tu vas tomber dans les pommes. Pouffa-t-elle en me regardant.

-Je n'aurais pas copine et tu ne vas pas mourir, on trouvera un traitement avant. Rétorquais-je en lui lançant un regard noir.

Plus le temps passait plus son humour se faisait noir.

-C'est moi qui suis sensé être dans le déni. Pas toi.

Je soufflai comme seule réponse.

-Tu sais tout le monde meurt un jour. Bon, je vais pas faire long feu, mais...Commença-t-elle.

Je la stoppai, en lui mettant ma main devant la bouche. Elle continuait de produire des sons incompréhensibles mais je n'y prêtais plus attention.

Puis, subitement elle se mit à lécher ma main. Surpris, je la dégageai instantanément.

-Lucia t'es dégueulasse ! Criais-je en m'essuyant la main sur mon jean.

-Tu sais ce que je suis Adrian. Répliqua-t-elle.

-Oui, une grosse dégueulasse.

-Non, je suis morte. Alors arrête de faire comme si j'étais toujours là.

-Mais tu es là. Gémis-je tandis que ma voix se brisait.

Elle secoua la tête. Elle me désigna les tableaux du doigt et me sourit.

-Pense à moi. Mais ne croit pas en moi.

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Hola !

De retour pour vous jouer des mauvais tours !

J'espère que ce petit prologue vous aura plu.

J'ai trouvé que ça pourrait être sympa de commencer par un bout de la relation de Lucia et Adrian.

Un peu émouvant tout ça.

Adrian il fall que pour Lucia et notre Livia nationale.

Que du love,

Lou'