Affaire de nuit

313 24 111
                                    

Le soir même,Chūya n'avait toujours pas dit un mot.
Dazai ne le pressa pas.
Rien qu'à son regard et ce qu'avait dit Tanazaki,il se doutait que,peut importe ce qui s'était passé avait été traumatisant pour lui.
Dazai commenda des pizzas,se disant que ça pourrait peut être aider son partenaire à se sentir mieux.
"J'ai pris une reine,ta favorite."
Pas de réponse.
"Je te prends le vin habituel."
Il tourna lentement la tête pour croiser son regard,et fit un non de la tête.
Son estomac se nouait de voir Chūya dans cet état.
Il posa les pizza sur le table basse et s'assit à côté de lui,le prenant dans ses bras.
"Ça va s'arranger,tu es en sécurité maintenant."
Dazai lui dit les mots qu'il aurait aimé entendre à cette époque ou il avait ce même regard vide.
"Pourquoi vous m'avez sauvé ?"
Fit Chuya dans un simple murmure,provoquant un choc à Dazai.
"Tu aurais du me laisser mourrir, Dazai. Tout est de ma faute. J'ai échoué ma mission."
Son ton si habituellement expressif était dénué d'emotions,de tics,ou d'expression.
Il parlait comme un robot dénué de vie.
"Tu te sens de me raconter ?"
Les yeux de Chūya s'ecarquillèrent,il s'éloigna et se recroquevilla sur lui même,fixant un point dans le vide.
"Y'a de l'orage." Dit il,tout simplement.
Ils restèrent comme ça un moment.
Ne sachant pas trop quoi faire,Dazai,hésitant,pris sa main dans la sienne.
"Tu veux qu'on aille se coucher ?"
Chūya semblait ailleurs,comme dans un etat second.
Dazai mit les pizzas au frigo,abandonnant l'idée de manger.
Il n'avait jamais faim de toute manière.

Une fois qu'il fut en pyjama,Chūya toqua à la porte,puis entra,portant seulement un caleçon noir.
(Nda : C'est cadeau !)
Dazai s'allongea et invita le rouquin à se mettra dans ses bras.
"Je peux te carresser les cheveux ?"
Chūya hocha la tête dans le noir,s'aggripant au haut de son pyjama.
Après un long silence passé ainsi,Chūya murmura :
"On est amis...pas vrai ? Tu me l'avais promis."
Le silence s'installa à nouveau,Dazai se redressa en position assise sur le lit,puis regarda Chūya.
"Tu te souviens ?
-Ils..." Chūya peinait à trouver ses mots,respirant lourdement "Ils voulaient savoir où se trouve le boss. Apparemment,les exécutifs peuvent le savoir. Comme ils sont introuvable ou mort..."
Dazai décida de ne pas lui poser plus de questions,le sentant trembler,sa voix craquait.
Comme aucun d'eux n'arrivait à dormir,Dazai marmonna :
"Désolé...pour les insultes.
-T'inquiète pas. C'était pas de ta faute. Je le sais.
-Comment tu peux savoir ça ?
-Donna."
Chūya fit de son mieux pour se rappeller ce qu'il avait entendu entre de malaise lorsqu'il était captif.
"Joseph,tu vas trop loin.
-Donna,nous avons besoin de ces informations. Le maitre de l'illusion n'a pas été assez efficace.
-Assez efficace ?! Dois je te rappeller que le maitre de l'illusion ne fait qu'aggraver le sentiment de haine qu'on les personnes si c'était le cas dans le passé-
-Tais toi. Pour peu que ce bouffon soit conscient,on serait dans de beau draps si il venait à connaître ta capacité.
-Je voulais dire que-
-Donna.
-Ma capacité ne sert pas à rappeller les souvenirs aux gens,juste à raviver une haine passé."
L'homme ne dit rien,les bruits de talons s'éloigna alors qu'il entendit la femme dire "Après tout,l'amitié dans un groupe n'est qu'une illusion,parfois,il suffit d'un rien,comme un meurtre,pour raviver de vieux démons et provoquer la haine."
Ce fut la dernière chose qu'il entendit,peinant à rester conscient,avant de succomber.

Dazai l'écouta avec attention,allongé à côté de lui.
Il devait raconter ce qu'il lui était arrivé.
Il avait peur.
Peur que tout ce qui s'était passé depuis qu'il s'était fait capturé ne finisse pas le mettre dans un tel état qu'il ne puisse plus en parler.
Il se rappella des derniers paroles qu'il entendit :
"Mon séjour s'arrête ici,monsieur Chūya." Avant de s'évanouir.
Il avait été piqué via un sédatif.
Dans ses derniers moments de conscience,il vit à son poignet une piqure.
Piqure qui s'averait être la même que le jour de l'accident.
La même piqure que Dazai avait au poignet.
Il en déduit donc que cette piqure annulait les pouvoirs,puisque le jour de l'accident il n'avait pas pu utiliser ses pouvoirs pour se sauver ou aider qui que ce soit,et que qu'il ne ressentait pas la paix intérieure qu'il avait habituellement dans les bras du brun lors des jours d'orage.
"Et donc tu m'as dit qu'ils en ont encore une dose,qu'ils ont volé à la CIA ?
-À la base,il en avait six. Ils en ont utilisé une sur moi lors de l'accident.
Un de leur membres,Stephen King, a tenté de m'en administrer une et Donna nous en a distribué une à chacun,probablement lorsqu'on dormait ou au petit dej et une autre lorsqu'ils m'ont capturé. Ils disent être capable de la reproduire.
-C'est impossible. Si c'est CIA elle même qui s'en est chargé...
-Tu penses...?
-Je ne pourrais jamais en être sur...Tu en parlé d'un autre membre...Stephen King.
-Lui ? Jusqu'à preuve du contraire il est mort. Lors d'une de mes missions à New York,j'ai voulu avoir un coup d'un soir,qui s'était avéré être lui,il a tenté de me piquer quand on rentrait sur le chemin de l'appart. Il s'est défendu,à sorti un gun et puis voilà. En regardant en arrière,je me dis que j'ai eu de la chance. Tout ce qui m'est arrivé des derniers jours aurraient pu m'arriver à ce moment là,puisque visiblement il voulait me capturer."
Dazai ne dit rien et se contenta de le serrer contre lui,alors que Chūya nouait ses bras autours de sa taille,pour le ramener plus proche de lui.

Appel-SoukokuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant